Mouyouma : « sans championnat, je suis restreint au niveau des choix »
En marge de la cinglante défaite contre les Lions de l’Atlas, le sélectionneur national du Gabon a pointé du doigt l’absence de championnat national de football. Dans la conférence de presse d’après match, Thierry Mouyouma, a exprimé de vives inquiétudes quant à l’impact de cette lacune sur le développement du football au pays car obérant ses options dans la convocation des internationaux.
« Sans championnat, je suis restreint au niveau des choix », a affirmé Mouyouma, soulignant la difficulté d’avoir une base de joueurs compétitifs et expérimentés. Le sélectionneur national, pourtant réputé stoïque et travailleur, semble peu à peu mesurer la difficulté à laquelle ont fait face ses prédécesseurs. Le technicien gabonais a d’ailleurs dénoncé l’absence de structure formelle et organisée pour les jeunes talents, un facteur crucial pour la pérennité et la croissance du sport.
Quelle équipe nationale sans championnat ?
C’est l’équation épineuse et quasiment insoluble que doit résoudre Thierry Mouyouma. Comparant la situation du Gabon avec d’autres nations comme le Maroc, qui bénéficient de championnats bien établis, Mouyouma a mis en avant l’importance de ces ligues pour le développement du football. « Au Maroc il y a un championnat. Il y a des centres de formation et des centres techniques qui développent la performance. Nous, pour preuve, on n’a pas de championnat », a-t-il déploré en zone de presse.
Par ailleurs, le patron des Panthères du Gabon a d’ores et déjà réitéré que « sans championnat je suis restreint au niveau des choix. On ne va pas inventer la roue. Nous n’avons pas de championnat, nous n’avons pas de catégories de jeunes qui sont promptes à la relève », a-t-il conclu à ce propos. Une situation aux répercussions directes sur les performances de l’équipe nationale, car sans une base solide, il est difficile de construire une équipe compétitive.
De la nécessité d’y trouver une solution pour éviter le chaos !
Les appels à la reprise d’un championnat national bien structuré et durable se font de plus en plus pressants. Les autorités sportives en l’occurrence le ministre des Sports de la transition le Dr. André Jacques Augand et les dirigeants du football gabonais sont désormais confrontés à un défi crucial : créer une compétition qui non seulement stimulera le développement du football local, mais aussi permettra au Gabon de se renforcer sur la scène internationale.
En attendant, les joueurs et entraîneurs continuent de faire face à des défis majeurs en raison de cette lacune structurelle, rendant encore plus urgent l’appel à une réforme du système footballistique national. Pas étonnant que notre charnière défensive, bien que décriée, continue de faire la pluie et le beau temps. Pourtant, Bruno Ecuele Manga n’est pas contre un passage de témoin. Mais qui sont les successeurs ? Certainement pas les quelques noms évoluant dans des ligues peu dynamiques comme l’Indonésie ou l’Iran.