Mouila : le CHR, deuxième structure sanitaire provinciale traitant de la santé mentale

Dans l’optique de renforcer la prise en charge de la santé mentale au Gabon, la direction du Centre hospitalier régional (CHR) de Mouila, dans la province de la Ngounié, a organisé une formation animée par des experts du Centre national de santé mentale (CNSM). Selon un article de Gabonactu publié le 12 mai 2025, cette initiative vise à rendre pleinement opérationnelle l’unité de santé mentale récemment mise en place au sein de l’établissement.
La santé mentale reste un défi majeur au Gabon. Jusqu’ici, les soins spécialisés n’étaient accessibles qu’à Libreville, au Centre national de santé mentale (CNSM) situé dans le quartier Mélen, dans le 5ᵉ arrondissement. Cette centralisation des services constituait un obstacle pour les patients vivant dans l’intérieur du pays. Consciente de cette problématique, la direction du CHR de Mouila a lancé une session de formation destinée à outiller le personnel de l’unité spéciale en santé mentale.
Une avancée vers une prise en charge en milieu rural
La formation, qui s’est tenue en présence de la directrice générale du, le Dr Reine Dope Koumou, a combiné des apports théoriques à des exercices pratiques, tels que des jeux de rôle visant à évaluer l’assimilation des connaissances. « C’est une première en dehors de la formation organisée au Centre hospitalier spécialisé Amissa Bongo de Franceville », a déclaré la directrice générale du Centre national de santé mentale (CNSM), le Dr Dope Koumou, visiblement satisfaite de l’initiative. Pour sa part, le psychologue clinicien Jacques Mouissi, formateur principal de l’atelier, a souligné l’importance de cette démarche qui permettra de prendre en charge les personnes souffrant de troubles mentaux et en quête d’accompagnement psychologique.
Au terme de cette formation, le Dr Reine Dope Koumou a exprimé l’espoir que les agents nouvellement formés sauront mettre en application les compétences acquises. Elle a également évoqué le besoin urgent de psychiatres dans le pays qui est une problématique bien connue et qui rend difficile la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux. Aussi cette dernière n’a pas manqué de saluer l’arrivée prochaine de nouvelles promotions issues de l’École provinciale d’actions sanitaires et sociales (EPASS) de Makokou, attendues pour renforcer les équipes sur le terrain, notamment en zones rurales.
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