Modification du Code électoral : des candidats à la présidentielle violentés par des gendarmes
Le Projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, entériné lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce 12 juillet, n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. Ainsi, plusieurs candidats à la présidentielle 2023 ont investi l’esplanade du Sénat pour dénoncer l’adoption de cette modification, se faisant bousculer au passage par des éléments de la Gendarmerie nationale en poste au Sénat.
Le processus électoral en cours a enregistré sa première montée de tension à la suite de la décision entérinée en Conseil des ministres portant sur la modification de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 modifiant les dispositions communes à toutes les élections politiques. Cette dernière acte semble-t-il, la suppression de l’enveloppe accolée, prétextant « adapter les conditions de déroulement du vote au nouveau contexte d’élections couplées ou générales ».
Un projet qui a suscité l’ire des candidats à l’opposition qui ont décidé d’investir le siège du Sénat qui étaient réunis en session extraordinaire pour l’adoption du projet de loi relatif à la modification de l’article 77 de la loi électorale. Ainsi, Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Raymond Ndong Sima, Bertrand Zibi; Mike Jocktane assistés des leaders de la société civile tels que Georges Bruno Ngoussi et Edmond Okemvele Nkogho ont fustigé ces manœuvres visant à changer les dispositions de la loi électorale alors que le processus est engagé.
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Pour ces derniers, cette modification n’a d’autre but que de favoriser la fraude par le procédé d’achat des bulletins de vote non utilisés. « Nous désapprouvons la manière dont les lois sont défaites en catimini. (…) Nous n’allons pas laisser faire et appelons le peuple à la mobilisation. Nous n’allons pas accepter ce comportement de voyou », s’est insurgé Alexandre Barro Chambrier.
Il faut souligner que cette descente des personnalités de l’opposition a été émaillée par une altercation verbale avec les forces ordres, certains candidats ont même été bousculés par des gendarmes, notamment Mike Jocktane qui n’a d’ailleurs pas manqué de le dénoncer. Pour sa part, la présidente de l’Union nationale s’est également indignée contre ses comportements antirépublicains. « Nous avons été reçus comme des malpropres au Sénat alors que c’est la maison du peuple », a-t-elle fustigé.