Mathias Otounga : « Je souhaite participer au pouvoir mais la présidentielle n’est pas notre préoccupation »
L’ancien ministre de la Défense nationale, Mathias Otounga cristallise ces derniers temps les regards des médias. Et pour cause, après avoir claqué la porte du Parti démocratique gabonais, il a présenté sa formation politique, le Rassemblement d’éveil Gabonais pour l’action, la restauration, le développement (REGARD). Laquelle selon lui, n’a pas vocation immédiatement à compétir pour le fauteuil présidentiel.
C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée ce 05 mars à Libreville que le président de REGARD a présenté les ambitions à court et long terme de sa formation politique. En effet, si Mathias Otounga, à l’instar de l’écrasante majorité de la classe politique du pays a affirmé le soutien de son parti à la Transition, il a fixé le cap vers les échéances locales, qui devraient intervenir au terme du processus de Transition.
REGARD, une formation politique des territoires
C’est l’une des informations qui ressort de la sortie publique de Mathias Otounga. En effet, interrogé sur les ambitions à moyen et long termes du Rassemblement d’éveil Gabonais pour l’action, la restauration, le développement, le natif d’Okondja, qui s’est dit soucieux de l’aboutissement du projet de décentralisation, n’est pas passé par quatre chemins.
« Dans l’esprit collectif, la création d’un parti politique a pour objectif la prise du pouvoir. Cependant, dans l’esprit des Gabonais, le pouvoir c’est nécessairement le sommet », a indiqué le leader politique avant de poursuivre « Oui ! Je souhaite participer au pouvoir. Mais pour vous dire clairement, l’ambition de notre formation politique, c’est d’aller à la conquête des collectivités territoriales. La présidentielle n’est pas notre préoccupation », a martelé Mathias Otounga.
Notons par ailleurs que Mathias Otounga revendique pour sa formation politique un positionnement dépassant les clivages politiques. Lequel se traduira par « un équilibre ou un compromis entre l’idéal de l’égalitarisme et la nécessité d’une hiérarchie sociale conduisant dans les faits à une modération entre interventionnisme de l’Etat et laisser faire au niveau économique, entre progressisme et conservatisme sur le plan social et culturel ».