Makokou : Flavien Enongoué descend dans l’arène législative sous la bannière de l’UDB

Ex-collaborateur du président de la Transition et professeur d’université, Flavien Enongoué a officiellement annoncé sa candidature aux élections législatives du 27 septembre 2025 dans le 1er arrondissement de Makokou. Sous la bannière de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), il entend incarner une nouvelle génération de représentants enracinés, porteurs d’un projet politique structuré et fidèle à la vision de Brice Clotaire Oligui Nguema.

Une candidature à la croisée de la loyauté présidentielle et de l’enracinement local. Dans une déclaration personnelle assumée, le professeur Flavien Enongoué justifie sa décision de « descendre dans l’arène » non pas par opportunisme électoral, mais par devoir politique. Membre actif du processus fondateur de l’UDB, il revendique sa légitimité en tant que « pionnier bâtisseur », impliqué dès les premières heures du projet porté par le président de la Transition. Il évoque une fidélité sans faille, forgée dans l’adversité, les quolibets et la solitude d’une transition politique encore fragile.

Cette fidélité, il souhaite désormais la projeter sur un autre terrain : celui du Parlement, au sein duquel il ambitionne de traduire la vision présidentielle en textes de loi. Pour Flavien Enongoué, le Palais Léon Mba doit devenir un véritable site de production politique, à la hauteur du chantier de refondation que représente la Vᵉ République. Il entend ainsi participer à la construction d’un socle idéologique clair pour accompagner l’action gouvernementale.

Makokou, territoire politique en quête de représentation authentique

Mais la démarche du candidat va au-delà de la seule loyauté institutionnelle. Il inscrit sa candidature dans une lecture lucide de la crise de représentation politique que traverse sa province d’origine, l’Ogooué-Ivindo. Il pointe notamment le « déficit de confiance » entre les citoyens et leurs élites, mais aussi une forme de « représentation par procuration », où des figures extérieures chercheraient à peser localement par des appuis de circonstance, au mépris de l’ancrage territorial réel.

C’est à cette logique qu’il entend s’opposer. En mobilisant la mémoire d’anciens élus locaux emblématiques à l’instar d’Alexandre Sambat, Georgette Koko, Emmanuel Issoze Ngondet et Flavien Enongoué revendique une continuité politique et symbolique. Il ne sollicite pas un héritage, mais une exigence de responsabilité. Être député à Makokou, soutient-il, c’est plus qu’un mandat : c’est une mission d’incarnation, dans la circonscription « la plus peuplée de la province », et donc politiquement centrale.

Un test grandeur nature pour la nouvelle République

Au fond, cette candidature s’apparente à un test pour la Vᵉ République : celui de la capacité d’un intellectuel, loyal au pouvoir central, à convaincre une population longtemps éloignée des centres de décision. Flavien Enongoué mise sur une double crédibilité, technocratique et locale, pour réconcilier les citoyens avec la fabrique législative. À ses yeux, c’est à Makokou que se joue une part du pari républicain lancé par le chef de l’État.

Reste à savoir si les électeurs suivront cette trajectoire politique audacieuse, portée par un homme à la fois stratège et enraciné. En misant sur la clarté, la mémoire et la cohérence, Flavien Enongoué espère transformer l’arène électorale en tremplin législatif. Mais, comme toujours, ce sont les urnes qui auront le dernier mot.