Lutte contre les cancers : la nécessité de se faire dépister en dehors d’Octobre rose

Chaque année, cette période dite Octobre Rose mobilise les autorités sanitaires, les associations et la société civile autour de la prévention du cancer du sein et du col de l’utérus. Pourtant, au Gabon, ces pathologies continuent de faire des ravages, avec une prévalence alarmante de 86 % des cas recensés pour le cancer du sein. Un chiffre qui témoigne de la nécessité pour les populations, notamment les femmes, de s’engager dans la prévention et de se faire dépister régulièrement tout au long de l’année.
C’est un message fort qui mérite d’être rappelé. La lutte contre les cancers féminins ne devrait pas se limiter au mois d’octobre. La gravité du cancer, son évolution silencieuse et la difficulté de prise en charge à un stade avancé rappellent l’importance du dépistage précoce qui donne plus de chances à la guérison et évite des traitements lourds. Au Gabon, malgré les campagnes menées en octobre, beaucoup de femmes ne se rendent dans les centres de santé qu’à cette période, ignorant que le risque demeure constant tout au long de l’année . C’est pourquoi la sensibilisation doit être permanente et intégrée dans les habitudes de santé publique.
Des femmes en première ligne face au risque
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que le sexe féminin est l’un des principaux facteurs de risque pour plusieurs cancers, notamment ceux du sein et du col de l’utérus. Les femmes doivent donc être davantage informées et impliquées dans les actions de prévention. Adopter une hygiène de vie saine, effectuer des consultations régulières et connaître son corps sont des gestes simples mais essentiels. Il est également crucial de renforcer l’accès au dépistage dans les structures sanitaires, surtout dans les zones reculées où les services de santé restent limités. Car, bien souvent, ce manque d’accès retarde le diagnostic et réduit les chances de survie.
Au-delà des campagnes ponctuelles, la lutte contre le cancer doit devenir une culture de santé au Gabon. Les autorités, les professionnels de santé et les médias ont un rôle clé à jouer dans la diffusion de l’information et la déstigmatisation de la maladie. Parler du cancer, c’est déjà commencer à le combattre. La sensibilisation sauve des vies, à condition qu’elle soit constante et surtout que les femmes qui sont les premières concernées y prennent part. Rappelons que se faire dépister, c’est un acte de responsabilité, un geste d’amour envers soi-même et envers sa famille.
GMT TV