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L’OMS déplore le peu d’attention des gouvernements au niveau mondial sur la santé mentale

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Dans le cadre de la journée mondiale de la santé mentale célébrée le 10 octobre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un nouvel Atlas sur la santé mentale. Celui-ci met en avant l’incapacité des gouvernements à l’échelle mondiale à fournir aux populations des services de santé mentale dont elles ont besoin dans un contexte particulièrement fragilisé par le covid-19. L’OMS déplore le fait que les objectifs de santé mentale fixés pour 2020 n’aient pas été atteints. 

La dernière édition de l’Atlas qui comprend les données provenant de 171 pays du monde entier sur les politiques mises en place en faveur de la santé mentale a été rendue publique. De ce rapport publié tous les trois ans, il ressort que, les services de santé mentale mis en place ces dernières années ne suffisent pas encore à combler les besoins évidents et croissants des populations. L’OMS souligne que ces besoins se sont accrus avec le covid-19. 

« Il est extrêmement préoccupant de constater que, malgré le besoin évident et croissant de services de santé mentale, qui est devenu encore plus criant pendant la pandémie de covid-19, les bonnes intentions ne se concrétisent pas en investissements », a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Selon lui, les gouvernements des pays membres de l’OMS « doivent tenir compte de ce signal d’alarme et agir en conséquence, en accélérant considérablement le rythme des investissements dans la santé mentale, car il n’y a pas de santé sans santé mentale ». 

Il n’y a pas de santé sans santé mentale. C’est le message fort du patron de l’OMS qui souligne une stagnation du progrès en matière de leadership, de gouvernance et de financement en ce qui concerne la promotion de la santé mentale. Selon l’organe onusien de la Santé, en 2020, seuls 51 % des 194 États membres de l’OMS ont déclaré que leur politique ou plan en matière de santé mentale était conforme aux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits humains, soit bien en deçà de la cible de 80 %. 

L’Atlas révèle également que seulement 52 % des pays ont atteint l’objectif relatif aux programmes de promotion et de prévention de la santé mentale, ce qui est également bien en deçà de la cible de 80 %. Le seul objectif atteint pour 2020 a été une réduction du taux de suicide de 10 %. « Mais même sur ce point, seuls 35 pays ont déclaré avoir une stratégie, une politique ou un plan de prévention spécifique », souligne le rapport. 

Dans le cas du Gabon, très peu d’initiatives ont été envisagées par les autorités compétentes en matière de promotion de la santé mentale. Une rencontre entre le  le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et le personnel du Centre national de santé mentale (CNSM), en juillet 2021, a permis au gouvernement de mettre en œuvre deux actions prioritaires en faveur des personnes souffrant de troubles de la santé mentale. Il s’agit du transfert des malades mentaux de la rue vers le CNSM et l’approvisionnement en médicaments et consommables de la structure.  

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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