Libreville–Wucheng : un mémorandum stratégique pour une coopération décentralisée ambitieuse

Ce vendredi 25 juillet 2025, la Mairie de Libreville a été le théâtre d’un tournant diplomatique local avec la signature d’un mémorandum d’entente entre la capitale gabonaise et le District chinois de Wucheng. Un acte fondateur qui pose les bases d’une coopération bilatérale ambitieuse et multidimensionnelle, dans l’esprit d’une diplomatie des territoires résolument tournée vers le développement.

Signé par Adrien Nguema Mba, Délégué spécial à la tête de la Commune de Libreville, et Hu Yuxian, maire de Wucheng, ce mémorandum marque l’entrée de Libreville dans une nouvelle ère de coopération décentralisée. En présence de l’ambassadeur de Chine au Gabon, Zhou Ping, des maires d’arrondissements et de délégations officielles, les deux parties ont affiché leur volonté de construire un partenariat durable, fondé sur le respect mutuel, l’égalité et les bénéfices partagés.

Un axe stratégique entre innovation, urbanisme et culture

Plus qu’un simple accord de principe, cette entente vise à renforcer les échanges dans des domaines aussi variés que la technologie, l’agriculture, le tourisme, la planification urbaine, la culture, l’éducation, ou encore la santé. « Ce mémorandum symbolise notre engagement commun à bâtir un avenir meilleur, en tirant profit de nos expériences respectives », a affirmé Adrien Nguema Mba.

Côté chinois, Hu Yuxian s’est dite impressionnée par le potentiel de Libreville et a souligné que ce partenariat constituait un levier concret de la coopération sino-africaine. Wucheng, district fort d’un million d’habitants et d’un PIB estimé à 12 milliards de dollars, offre une plateforme dynamique pour l’innovation industrielle et scientifique.

Une diplomatie locale à fort potentiel de transformation

Parmi les projets envisagés : la création d’un parc technologique agricole Chine-Afrique, des mécanismes de cofinancement pour des projets conjoints, ainsi que des échanges réguliers entre étudiants, chercheurs et fonctionnaires. L’Université Omar Bongo et les instituts Confucius seront au cœur de ce dispositif de rapprochement culturel. « Les peuples se rapprochent, et avec eux, c’est la paix qui s’installe durablement », a conclu Adrien Nguema Mba, citant l’empereur Tang, pour souligner la portée civilisationnelle du geste.

Si le mémorandum n’est pas juridiquement contraignant, il trace cependant les contours d’un cadre politique et administratif propice à l’émergence de projets concrets. Pour Libreville, il s’agit d’un signal fort d’ouverture au monde et d’innovation locale dans une Vème République en quête de repositionnement stratégique.