Libreville : nouvel épicentre de la mendicité ?

Depuis quelque temps, un phénomène grandissant attire l’attention des habitants de Libreville à savoir la multiplication des mendiants dans les rues. Ce qui, autrefois relevait de situations isolées semble désormais s’imposer comme un quotidien troublant dans les espaces publics de la capitale. À chaque coin de rue, sur les trottoirs, aux abords des marchés ou dans les stations-service, ils sont de plus en plus nombreux à tendre la main, suscitant un malaise croissant chez les piétons.
Faire preuve de charité n’a jamais été mal vu dans nos sociétés. Cependant, l’invasion progressive des mendiants dans la ville soulève des interrogations légitimes. Hommes, femmes, enfants, tous âges confondus, errent dans les quartiers avec pour unique but de récolter quelques pièces ou de la nourriture. Une situation préoccupante, surtout à la capitale politique qu’est Libreville et qui se veut la vitrine du pays.
Une tendance devenue banale ?
Autrefois perçue comme marginale, la mendicité semble aujourd’hui gagner du terrain à Libreville, au point d’être parfois perçue comme une stratégie de survie pour certains. Il n’est plus rare d’être interpellé par des individus racontant avoir perdu leur argent de transport, ou affirmant ne pas pouvoir acheter un médicament ou du lait pour leur enfant. Certains vont jusqu’à solliciter directement les plus hautes autorités du pays à travers des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, transformant l’appel à l’aide en véritable mise en scène.
Ce qui inquiète davantage, c’est la présence grandissante d’enfants dans ce cercle. Une réalité alarmante qui pose la question de l’encadrement familial, mais aussi de la responsabilité collective face à cette montée de la précarité et de l’oisiveté. Si la solidarité nationale est une valeur à préserver, elle ne saurait justifier l’installation de la mendicité comme norme sociale. À long terme, cette situation pourrait engendrer d’autres dérives comme les vols à l’arraché, les escroqueries ou les agressions.
Une nécessité pour les autorités d’agir
Les autorités doivent agir avec fermeté pour encadrer ce phénomène et éviter qu’il ne devienne une menace pour l’ordre public. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Laisser prospérer la mendicité dans une capitale censée refléter l’image du pays, c’est accepter le désordre au détriment du vivre-ensemble. Gageons que de la même manière les mesures sont prises pour libérer l’espace communal des occupants anarchiques, les dirigeants agiront en conséquence.
GMT TV