Libreville : l’IST à l’abandon, un danger pour les étudiants
Le week-end écoulé, une étudiante de l’Institut supérieur de technologie (IST) a reçu des gravats en plein cours de comptabilité qui l’ont blessée à la tête. Mécontents, les autres apprenants sont montés au créneau le lundi 29 janvier 2024 pour dénoncer la vétusté de leur établissement.
l’Institut supérieur de technologie dirigé par Viviane Annick Boulé semble avoir été oublié par le ministère de l’enseignement supérieur de Hervé Ndoume Essingone. Pourtant, l’état de délabrement de l’établissement constitue un réel danger pour les étudiants à l’instar de cette compatriote blessée par une chute de morceaux de béton, en plein cours.
L’IST à l’agonie
Installé sur les cendres de l’institut des cadres, l’Institut supérieur de technologie n’a pas été réhabilité depuis belle lurette. Toilettes hors d’usage, absence d’électricité, tables-bancs défectueux la liste est longue. Le chapelet d’insuffisances qu’ont présentées les étudiants témoigne de la vétusté de cet établissement. L’IST se meurt au grand dam des apprenants. « Les bâtiments tombent en ruine. Les conduites d’eau sont inopérantes, l’électricité n’est plus présente dans les salles de classe. Nous sommes consternés », s’est indigné Hugues Maganga, président du SNEC/IST.
S’ils en sont venus à manifester, c’est bien plus que pour une question de confort, c’est une question de sécurité. Si la jeune femme victime de la chute de gravats s’en est sortie avec une blessure à la tête, c’est sa mère qui l’a pris en charge alors même que cet accident s’est produit au beau milieu d’un cours de comptabilité. Notons que les autorités ministérielles envisagent de délocaliser cet établissement sur le site de Bikele.