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Libreville : la vente ambulante de nourriture désormais interdite

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Engagé dans une politique d’assainissement plurielle, le Délégué Spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, a annoncé l’interdiction de la vente ambulante de nourriture sur l’ensemble du territoire communal. Cette décision, entrée en vigueur récemment, s’inscrit dans la lutte permanente contre l’insalubrité mais également pour la protection des consommateurs dont la santé est exposée par l’absence de pare-feu contre les microbes.

C’est une décision empreinte de courage et de témérité qui a été prise par Adrien Nguema Mba. Cette mesure s’appuie sur la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation, ainsi que sur l’arrêté n°001/2000 du 1er février 2000, modifié par l’arrêté n°000310/PE/CL/SG/DGAAJ/DR du 20 octobre 2004, qui réglemente l’hygiène et la salubrité publique à Libreville. Le but étant de mettre fin à la vente ambulante de produits alimentaires.

Finis Nike, Soya, Café voire Coupé-Coupé en route !

Cette décision sonne le glas mesure des habitudes commerciales insalubres et non réglementées. Il s’agit notamment de la vente de café ambulant, les plats dits « coupé-coupé », le poisson braisé et les grillades de viande communément appelées « Nike ». Ces formes de restauration rapide, très prisées par les habitants pour leur accessibilité et leur coût abordable, sont désormais proscrites. L’objectif principal est d’améliorer les conditions d’hygiène et de salubrité dans la capitale.

Pour la première autorité communale,  cette interdiction est justifiée par la nécessité de garantir la sécurité alimentaire et de réduire les risques sanitaires liés à la vente de nourriture dans des conditions souvent non conformes aux normes d’hygiène. Les vendeurs ambulants, qui opèrent généralement dans des espaces publics sans installations adaptées, sont désormais dans le viseur des autorités publiques.

Aussi, il est d’ores et déjà prévu que tout contrevenant s’exposera à des sanctions pénales prévues par les textes en vigueur. Auxquelles se greffent des interpellations, des saisies, voire la confiscation de leur matériel par la police municipale. Cette décision suscite déjà des réactions mitigées dans les artères de la capitale politique du Gabon. Si certains saluent une mesure courageuse, d’autres, notamment les vendeurs ambulants, craignent pour leur gagne-pain. Ces derniers, souvent issus de milieux modestes, dépendent de cette activité pour subvenir à leurs besoins.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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