Libreville : la mairie déloge les vendeurs à la sauvette du centre-ville

Ce lundi 28 avril 2025, la mairie centrale de Libreville a frappé fort. En visite de terrain, le Délégué Spécial en charge de la gestion de la commune, le Général de Brigade Jude Ibrahim Rapontchombo, a constaté le déguerpissement effectif des vendeurs à la sauvette, commerçants informels et mendiants occupant illégalement les espaces publics du centre-ville. Un coup de balai qui vise à restaurer l’ordre urbain, mais qui soulève également des interrogations sociales.
Des zones stratégiques désormais dégagées. Devant le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), autour de la Présidence de la République et à proximité de la grande mosquée, les attroupements de vendeurs et d’étals de fortune ont disparu. Une opération saluée par le Général Rapontchombo, qui a souligné le danger que représentaient ces installations anarchiques. « En obstruant les accès au CHUL, ces occupations compromettaient la prise en charge des urgences médicales », a-t-il déclaré, insistant sur le caractère vital de ces dégagements.
Cette action s’inscrit dans une volonté de réorganisation de l’espace public. Le Délégué Spécial a d’ailleurs tenu à féliciter « la réactivité et l’engagement » de la Déléguée Spéciale du 3ème arrondissement, dont les équipes ont mené les opérations de terrain.
Maintenir l’ordre, au-delà du symbole
Si les autorités annoncent des patrouilles régulières pour éviter un retour à l’anarchie, la question de la durabilité de ces mesures reste posée. Que deviendront les commerçants informels privés de revenus du jour au lendemain ? Une problématique sociale que les autorités devront également affronter si elles veulent éviter que le problème ne se déplace plutôt que de disparaître.
En toile de fond, cette opération marque un durcissement de la posture municipale face au désordre urbain. Reste à voir si cette logique de fermeté s’accompagnera d’une politique d’accompagnement économique pour les exclus de la rue. Car à Libreville, la bataille pour la propreté et la sécurité de l’espace public ne peut faire l’économie d’une vision sociale.
GMT TV