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Libreville : faussement accusé de viol, un compatriote recouvre la liberté après 8 ans

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Les sessions criminelles se poursuivent à Libreville. Le mercredi 5 juin 2024, la cours a acquitté un compatriote dénommé Mbounda Moussavou accusé de viol sur sa cousine agé de 11ans, après 8 ans de détention. Selon le rapport de Info241, les faits n’ont pas été constitués au cours du procès. 

Les faits se seraient déroulés en 2016. Alors que la victime séjournait chez sa tante, cette dernière aurait inventé une histoire. Âgée de 11 ans, l’adolescente aurait déclaré que Mbounda Moussavou aurait abusé sexuellement d’elle. Une situation qui fait suite à une altercation entre la mère du présumé violeur et sa sœur. Cette dernière aurait maintenu ce faux serment devant la cour. 

Mbounda Moussavou acquitté

Selon ladite victime, son cousin lui aurait demandé de venir dans sa chambre avant d’abuser d’elle. Cependant, plusieurs éléments ont jeté le doute sur sa version des faits. En effet, le certificat médical ajouté au dossier aurait révélé que la jeune fille était déjà sexuellement active à 11 ans. Il convient de souligner qu’au moment des faits le mis en cause n’était pas à Libreville. Des preuves, qui auraient poussé le ministère public à plaider la relaxe. 

La cour d’appel a donc suivi la réquisition du ministère public et aurait déclaré Mbounda Moussavou non coupable. Après huit années passées derrière les barreaux pour un crime qu’il n’a pas commis, ce compatriote aurait recouvré sa liberté. Mbounda Moussavou quant à lui aurait réclamé  justice et réparation. Pour ce dernier, les responsables de cette injustice devraient être identifiés et punis. 

Une énième situation qui met en lumière les nombreuses failles du système judiciaire de notre pays. Mais également l’importance et la nécessité de pour les parents d’analyser les témoignages de leurs proches. Il faut dire que les faux serments peuvent avoir des conséquences graves et étendues, à la fois sur le plan personnel, juridique et social. Il serait donc judicieux que les plaignants et les justiciables fassent preuves de vigilance.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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Un commentaire

  1. Enorme erreur, encore une! 8 ans de vie pour une accusation infondée: n’est-ce pas là une preuve de légèreté avec laquelle notre justice traite les affaires qui lui sont soumises? Entre lenteur et erreur judiciaire, le justiciable paie les frais. 8 ans c’est le temps d’une réalisation; 8 ans c’est le temps d’accomplissement. Comment rendrions-nous à ce compatriote cette liberté et surtout ce temps volé? par quel moyen cela lui serait-il retourné? La justice n’est-elle pas garante de la liberté ? Ni l’argent, ni l’emprisonnement de ses accusateurs ne lui rendront ces 8 ans perdus. Selon ce que vous avez écrit : la fille était déjà sexuellement active à 11 ans, chose qu’aurait révélé le certificat médical dès les 3 jours de l’arrestation. Mais il a fallu attendre 8 ans pour que le ministère, la justice relaxe ce monsieur: 8 ans vous dis-je. Point de sécurité avec une telle justice; la justice doit-elle condamner ou arrêter sur un ouï-dire? Pour garder quelqu’un en maison d’arrêt, il faut avoir suffisamment de preuves, or ça relève que les enquêteurs n’ont pas fait leur tâche avec sérieux et rigueur, conséquence: cet homme a passé 8 ans de sa vie enfermé inutilement ! Il est temps que cela cesse.
    Pour une fille de 11 ans, être sexuellement active, cela révèle bien d’autres maux sociaux en plus du problème de la lenteur et erreur judiciaire. Il est inacceptable qu’un enfant de 11 ans soit sexuellement actif: où sommes-nous? Où va mon Gabon? L’éducation, les mœurs, les bonnes valeurs? Que faisons-nous de ces enfants qui se perdent au point de faire perdre un homme 8 ans de sa vie? Est-ce là, nos valeurs?

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