LFR 2024 : les recettes issues de la redevance pétrolière augmentent de près de 72 milliards
Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2024 met en lumière une hausse notable des recettes issues de la redevance pétrolière, qui passent de 330,7 milliards de FCFA dans la loi initiale à 402,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 71,75 milliards de FCFA (+22%). Cette progression illustre l’optimisme des autorités sur les performances du secteur pétrolier malgré un contexte international fluctuant.
En effet, ce renforcement des recettes pétrolières est crucial pour le budget de l’État, le pétrole restant le principal contributeur aux finances publiques gabonaises. Il traduit une augmentation des volumes exportés ou des prix plus avantageux obtenus par l’État. Cependant, cette dépendance accrue au pétrole peut poser des risques en cas de volatilité des prix sur les marchés internationaux. Comparativement à 2023, où les recettes pétrolières étaient estimées à 350 milliards de FCFA, le bond de 2024 témoigne d’une dynamique favorable.
La diversification de l’économie se fait attendre
Cependant, les autorités doivent veiller à diversifier l’économie pour limiter les impacts des fluctuations des revenus pétroliers sur ses finances publiques et ses projets de développement. Si sur le plan économique, cette hausse pourrait permettre d’alléger les pressions sur la dette publique et financer des programmes prioritaires, notamment dans les secteurs sociaux et des infrastructures, elle devra s’accompagner de mesures visant à s’assurer que ces fonds sont judicieusement alloués pour maximiser leur impact.
Ainsi, bien que prometteuse, cette augmentation des recettes pétrolières de près de 72 milliards de FCFA, nécessite une gestion rigoureuse et une stratégie claire de réinvestissement pour garantir une croissance inclusive et durable. Ces chiffres, issus du PLFR 2024, montrent l’importance stratégique de ce secteur pour le Gabon. La loi de finance initiale 2025 qui vient d’être adopté à une quasi unanimité, devrait renforcer l’augmentation de cette redevance pétrolière, mais à quelles fins, l’avenir nous le dira.