Législatives 2025 à Libreville : Lionel Diambou dénonce « une véritable mascarade électorale » dans le 1er arrondissement 

Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 9 octobre 2025 à Libreville, Lionel Erwin Diambou, candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG) au premier siège du premier arrondissement de la capitale, a dénoncé avec fermeté les nombreuses irrégularités observées lors du scrutin législatif du 27 septembre dernier. Le membre du Bureau politique du PDG a fustigé “une véritable mascarade électorale”, en contradiction, selon lui, avec les idéaux de transparence et de justice prônés par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Devant un parterre de journalistes, d’électeurs et de militants, Lionel Erwin Diambou, visiblement ému, a d’abord exprimé sa gratitude à son parti pour la confiance placée en sa personne, avant d’exprimer sa désolation face au déroulement du vote dans sa circonscription. « Je ne peux rester insensible à l’injustice dont j’ai été témoin », a-t-il lancé, rappelant que plusieurs recours avaient été introduits avant le scrutin contre des candidats qui, selon lui, n’avaient pas respecté les règles internes du PDG.

L’ancien candidat a notamment cité le cas du suppléant de son adversaire de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), qui, « au moment de la campagne, était toujours membre du PDG, faute de quitus de libération ». Une irrégularité majeure, estime-t-il, « qui jette le doute sur la validité du scrutin ».

Des “vieux démons” qui resurgissent

Lionel Erwin Diambou affirme avoir constaté de graves irrégularités sur le terrain. « Bourrages d’urnes, votes de personnes absentes sans procuration, intimidations, achats de voix, absence de mandataires des candidats et composition fantaisiste des bureaux de vote », a-t-il énuméré, ajoutant que ces pratiques sont « indignes d’un Gabon qui aspire à la félicité annoncée le 30 août 2023 ».

Pour le candidat, ces dérives constituent une trahison des idéaux du Dialogue national et des valeurs de la Transition, censées tourner la page des manipulations électorales. « Le chef de l’État, qui s’efforce de redorer l’image du pays sur la scène internationale, n’a pas besoin de ce désastre », a-t-il insisté.

L’élu PDG a également dénoncé l’attitude de certains acteurs politiques qui, selon lui, “changent de camp comme des reptiles”, reproduisant les mêmes logiques d’opportunisme et de clientélisme qui ont gangrené la vie publique sous l’ancien régime. « Ceux qui hier servaient le PDG d’Ali Bongo se retrouvent aujourd’hui aux côtés des nouveaux dirigeants, reproduisant les mêmes travers. Demain, ils feront de même. Disons ensemble : plus jamais ça », a-t-il martelé, sous les applaudissements de ses partisans.

Un appel à la justice et à la régénération politique

Convaincu que « le Gabon que nous voulons bâtir est un Gabon de dignité, de justice et de mérite », Lionel Erwin Diambou a annoncé avoir introduit un recours d’annulation du scrutin auprès des juridictions compétentes, afin que « la vérité des urnes soit rétablie dans le premier siège du premier arrondissement de Libreville ». « Nous devons aller au second tour de manière claire et limpide », a-t-il déclaré, avant de conclure par un message d’espérance, « Le renouveau politique que nous appelons de nos vœux doit être celui d’une nouvelle génération, celle qui place l’intérêt du peuple au-dessus des calculs personnels. »

En se dressant contre les irrégularités qu’il dénonce, Lionel Erwin Diambou veut incarner la nouvelle génération de responsables politiques : attachée à la justice, à la probité et à la transparence. Reste désormais à savoir si son recours sera entendu et si le 1er arrondissement de Libreville connaîtra, comme il le réclame, un second tour « clair et limpide ».