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Lambaréné : les tribunaux judiciaire et administratif en état de dégradation avancée

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En déplacement à Lambaréné les 24 et 25 juillet 2025, le ministre de la Justice, Dr Séraphin Akuré-Davain, a constaté les carences structurelles criantes du système judiciaire local. Entre bâtiments délabrés et manque d’équipements, les juridictions de cette capitale provinciale peinent à garantir un service public de justice digne de ce nom.

Le déplacement ministériel à Lambaréné a mis en lumière une réalité accablante : les juridictions locales, censées incarner l’égalité d’accès à la justice, fonctionnent dans des conditions déplorables. Le tribunal de première instance, tout comme le tribunal administratif, est installé dans des bâtiments vieillissants, envahis par l’humidité et fragilisés par l’absence d’entretien.

Les équipements de base font cruellement défaut. Aucun système informatique digne de ce nom, des dossiers empilés sur des étagères branlantes, une connectivité quasi inexistante. Le personnel judiciaire travaille dans des conditions précaires, parfois sans climatisation ni outils numériques, freinant l’efficacité des procédures.

Un symbole de l’inégalité territoriale en matière de justice

Cette situation alarmante illustre une fracture profonde entre les juridictions des grandes villes et celles de l’intérieur. Alors même que la Constitution gabonaise consacre l’égalité de tous devant la loi, l’administration judiciaire semble reléguée au second plan dans les provinces. À Lambaréné, comme dans bien d’autres localités, la justice de proximité n’est qu’un slogan vidé de sa substance.

« Nous sommes confrontés à un mur. Comment rendre des décisions équitables quand les conditions de travail sont aussi délabrées ? », s’interroge un magistrat sous anonymat. Une interpellation directe de l’État sur son engagement envers un service public judiciaire équitable et efficace. Les infrastructures sont vétustes, le personnel largement sous-dimensionné, et les détenus sont privés de programmes de réinsertion ou d’activités de rééducation. La prison devient un lieu de marginalisation, loin des

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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