Lambaréné: le personnel de l’hôpital Georges Rawiri refuse les 4 mois de primes proposés par l’administration
Si les salaires des agents de la main-d’œuvre non permanente ont récemment été payés sur fonds propres, les fonctionnaires du Centre hospitalier régional Georges Rawiri de Lambaréné ne décolèrent pas. Ces derniers réclament le paiement intégral de 7 mois d’arriérés de primes et ont refusé les 4 mois proposés par la direction générale. Une situation pour laquelle les agents de cette structure hospitalière ont durci le ton et avaient annoncé leur entrée en grève générale illimitée et la cessation de toute activité professionnelle au grand dam des populations.
A l’instar de plusieurs agents d’autres secteurs, les fonctionnaires de la Santé sont en ébullition ces derniers temps. Après la main d’œuvre non permanente du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le personnel médical du Centre hospitalier régional Georges Rawiri de Lambaréné sont également montés au créneau. Depuis l’épuisement du préavis de grève où ils assuraient un service minimum, ces derniers ont unanimement déserté leurs postes de travail. Créant ainsi une paralysie totale des activités.
Pour tenter de les faire revenir à la raison et de suspendre leur mouvement, la direction générale a « proposé avec acharnement » aux agents grévistes le paiement de trois ou quatre mois d’arriérés avant le règlement du reste de la dette. Une proposition qui n’a pas trouvé l’assentiment des agents en colère, lesquels attendent le paiement intégral de leur dû. « Le personnel en grève réaffirme que la suspension ou la levée du mouvement de grève n’interviendra qu’après le paiement intégral des 7 mois dus » a déclaré le porte-parole du collectif, Aimé Nzeng Ollomo.
Des mots qui sonnent comme un énième bras de fer entre l’administration et le personnel médical. Le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong est donc attendu afin d’arbitrer ce conflit qui fait couler beaucoup d’encre et de salive à Lambaréné. Une situation inégalitaire qui contraste avec la volonté de l’égalité des chances prônée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, qui intègre la capacité pour tout citoyen d’être pris en charge de manière égalitaire au sein des hôpitaux et dispensaires. Pour l’heure, les populations restent les premières victimes de cette situation.