Koulamoutou :10 détenus toujours en cavale, le directeur de la prison limogé !

Une dizaine de détenus de la prison de Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo, se sont évadés le mercredi 26 mars 2025. Ces derniers ont réussi à profiter du manque de vigilance des agents pénitentiaires pour mettre leur plan à exécution et prendre leurs jambes à leur cou.
Dix des pensionnaires de la maison d’arrêt de Koulamoutou ont réussi à filer en douce et s’échapper par voie maritime et au galop. Les agents alertés de ce fait, ont pris ces derniers en filature dans la province. Une affaire qui a bouleversé la quiétude de la localité, en offrant un spectacle digne d’un film du far-west.
Chasse à l’homme en plein jour !
Après avoir pris la clef des champs, c’est une course à la liberté qui s’en est suivie. En effet, les agents de la sécurité pénitentiaires à leurs trousses et armés, suivaient de près les fugitifs qui s’étaient éparpillés dans la ville logovéenne. Certains parmi eux, dans l’intention d’échapper aux agents, se sont découverts la capacité de respirer dans l’eau et n’ont pas hésité à plonger dans la Bouenguidi.
La scène qui met en action des agents qui ont employé les grands moyens par l’usage de tirs à blancs, qui étaient autorisés, en direction de ces fugitifs nageurs, a suscité l’émoi chez la population témoin. De cette traque, cinq d’entre eux auraient été rattrapés. Ces derniers de nationalités gabonaise et congolaise, ayant opté pour la voie maritime.
Quid de la sécurité des fugitifs ?
Bien que cela a été autorisé, l’usage des tirs à blancs soulève la question de la sécurité de ces derniers. Il est connu que l’usage de ces balles ne comportent aucun risque d’ôter la vie, mais dans l’eau les risques sont élevés. En effet, la cible peut être touchée à un point sensible et aurait pu être sujet à une hémorragie interne, ou perte de connaissance. Le résultat donnerait un évadé rattrapé, mais sans vie.
Un détail qui aurait dû être pris en compte pour s’assurer de la sécurité de ces derniers qui, bien que hors la loi, restent des êtres humains. D’autres méthodes, plus simples, auraient pu être mises en place telles que l’usage de moyens naviguant au profit de tirs.
Le Colonel Damas, première victime des retombées de l’évasion.
Dans tout ce tumulte, le Colonel Damas Moukaminambou, directeur de la prison de laquelle se sont échappés les fugitifs depuis 5 ans, paye les pots cassés de cette affaire. C’est à la suite d’une décision du Commandement en chef de la sécurité pénitentiaire, que le Colonel Damas a été limogé. Un relevement de fonctions qui intervient car c’est sous sa supervision que 15 pensionnaires ont réussi à prendre la fuite le 25 mars 2025.
GMT TV