Kinguélé : une voie barricadée par un Gabonais excédé par le manque d’eau
Dans la journée du jeudi 22 juin 2023,un jeune Gabonais a posé des barricades sur la voie jouxtant Cosmopark. Selon les témoignages des riverains, cette levée de boucliers serait consécutive au manque d’eau au quartier Kinguélé dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville.
Dans des vidéos devenues virales sur la toile, on peut apercevoir un jeune homme barricadant l’axe Kinguélé-Cosmopark. Si d’aucuns évoquaient une crise de folie, il n’en est finalement rien. Le jeune homme serait plutôt en rogne contre le gouvernement et la SEEG incapables d’approvisionner ce quartier en eau depuis plus de 10 ans.
L’absence d’eau, l’insoluble problème pour les habitants de Kinguélé
À Libreville le problème d’adduction en eau potable touche quasiment l’ensemble des quartiers. Aucune zone ne semble y échapper. D’ailleurs, à Kinguélé, les populations en sont depuis plus d’une décennie à conjuguer sans cette substance indispensable aux activités humaines du quotidien.
Las de cette situation un jeune homme a décidé de prendre le taureau par les cornes en dénonçant ce mal. «ça veut dire que le pays ne va pas bien», a-t-il déclaré. Avant de poursuivre en pointant du doigt l’attitude des agents de la SEEG. «Vous êtes politisés, vous mettez l’eau et le courant selon les zones politiques», a-t-il proféré à l’endroit des hommes en bleu.
D’autres zones et régions affectées
Selon les récriminations faites à l’entité chargée de l’approvisionnement en eau, d’autres quartiers de Libreville seraient également impactés. Récemment, Paulette Missambo, Présidente en exercice du parti d’opposition Union Nationale (UN) a dénoncé cet état de fait. Cette dernière a indiqué qu’elle est privée d’eau potable « depuis trois semaines déjà ».
L’intérieur du pays n’est pas épargné. Les habitants des villes telles que Port-Gentil, Franceville, Makokou et autres y font également face.Entre les heures d’attente interminables, les Gabonais ne savent plus à quel saint se vouer. Pourtant, cette situation décriée dans tout le pays n’a pas empêché l’État gabonais de renouveler sa confiance pour une durée de 20 ans à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en janvier 2022.
Herton-Séna Pouba