Haute-Banio : le gouvernement interpellé sur la porosité de la frontière Gabon-Congo
Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Gabon 1ère, le préfet du département de la Haute-Banio, Iwangou Iwangou, a interpellé les autorités de la Transition sur la porosité préoccupante de la frontière Gabon-Congo dans cette région. Cette situation alarmante est principalement due aux difficultés de fonctionnement auxquelles est confrontée la brigade de gendarmerie locale.
Bien qu’une prime de performance pour les militaires aux frontières ait été annoncée, les effectifs actuels chargés de surveiller la frontière ne sont pas suffisants. Le préfet a souligné que le problème de la porosité des frontières gabonaises découle en grande partie du manque de personnel de gendarmerie et de matériel nécessaire pour renforcer la sécurité.
Des équipements pour renforcer la sécurité aux frontières
Relevant la porosité de la frontière Gabon-Congo, le préfet de la Haute-Banio a sollicité du renfort tant en matière d’effectif qu’en matière d’équipements. « Nous demandons du matériel lourd et des effectifs assez conséquents ». Actuellement, la brigade de gendarmerie en poste ne dispose que de 10 éléments, ce qui est largement insuffisant pour couvrir efficacement la frontière. Le préfet a comparé cette situation à “une goutte d’eau jetée dans la mer”.
La porosité de la frontière entre le Gabon et le Congo pose de nombreux défis en matière de sécurité. Les infiltrations illégales, le trafic de marchandises et d’autres activités illicites sont facilitées par le manque de surveillance adéquate. Cette situation met en danger non seulement la sécurité des habitants de la Haute-Banio, mais également la stabilité et la sécurité nationale.
Le préfet Iwangou Iwangou a lancé un appel pressant aux autorités de la Transition pour qu’elles prennent des mesures concrètes et immédiates afin de remédier à cette situation. L’envoi de renforts et de matériel adéquat est crucial pour assurer une surveillance efficace de la frontière et pour lutter contre les menaces potentielles. Il a également proposé de mettre en place une force mixte intégrant gendarmes, policiers et militaires. Une telle approche coordonnée pourrait renforcer la capacité de réaction et de contrôle sur cette frontière stratégique et limiter la criminalité transfrontalière.