Gratuité des frais de scolarité : l’État gabonais mauvais payeur ?
C’est la question qu’on serait tenté de se poser au regard de l’attitude des établissements privés. En effet, justifiant d’impayés de la part de l’État, ces derniers rechignent à appliquer la mesure de gratuité des frais de scolarité annoncée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Le 18 septembre 2023, date de la rentrée scolaire au Gabon, le corps administratif et les parents d’élèves ne semblent pas être sur la même longueur d’onde. En effet, depuis l’annonce de la gratuité des frais de scolarité faite par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, le débat demeure. Certains pères et mères de famille dont la progéniture aurait été transférée par l’Etat dans des établissements privés peineraient à bénéficier de cette mesure.
L’État gabonais à l’origine de l’inexécution de la mesure de gratuité ?
Si certains parents d’élèves ne cessent de se plaindre sur la non-application de la gratuité des frais de scolarité pour les apprenants orientés par l’Etat, le problème serait à identifier ailleurs. Cette situation embarrassante serait le fruit de l’attitude de « mauvais payeur » de l’État. Raison pour laquelle ils exigent que les parents d’élèves s’acquittent des frais de scolarité de leurs progénitures.
Dans un établissement de la place, un directeur aurait demandé à des pères et des mères de famille de payer la scolarisation de leurs enfants. Promettant ainsi de leur rembourser les sommes perçues une fois que l’Etat aura fait sa part. Une situation insoutenable pour ces parents d’élèves qui ne demandent qu’un meilleur avenir pour leurs enfants. Il faut dire que ce problème existe depuis des années.
L’État gabonais appelé à se raviser
C’est la seule issue pour pallier ce problème. l’Etat gabonais devrait prendre en compte les revendications des chefs et fondateurs des établissements privés de la place mais surtout de solder leur dette envers ces derniers. Car cela impacte les ménages, cela compromet l’avenir des enfants car si les modalités de leur scolarité n’est pas payée, ils risquent des années sabbatiques. Il serait judicieux que les autorités accélèrent les projets d’agrandissement et de construction des écoles et universités afin d’éviter au maximum ce genre de conflit.