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Gabon : vu la fraude, le CTRI va-t-il annuler le concours de la police ?

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Le concours d’entrée au sein des forces de Police nationale dont les résultats ont été rendus publics a été rythmé par des irrégularités constatées qui ont conduit à la suspension d’officiers supérieurs. Des cas de fraudes qui devraient logiquement amener le CTRI à en tirer des conséquences et à prononcer l’annulation pure et simple dudit concours et ce, afin d’en préparer un autre dans de meilleures conditions.

Si d’aucuns pensaient qu’il s’agissait d’un troll sur la toile, la réaction du Commandant en chef des Forces de Police nationale est belle et bien authentique. Le Général de Division Serge Hervé Ngoma a annoncé la suspension et l’assignation à résidence surveillée pour une durée d’un mois avec effet immédiat de 6 officiers de ce corps. Ces derniers seraient suspectés d’avoir influencé les résultats rendus publics. Des faits graves qui fragilisent la crédibilité de l’institution et de l’État en général.

De la nécessité de faire tabula rasa

Faire table rase du concours des Forces de Police nationale, c’est la proposition faite par plusieurs observateurs de la vie publique gabonaise. Pour ces derniers, porteurs d’un regard avisé, il serait idoine de rétablir la justice des épreuves et redorer le blason des policiers. Cela passe inéluctablement par des mesures fortes. Si la sanction prise est un signal fort en lançant une enquête, il reste que le coeur de la situation est la crédibilité de ces résultats. Le repêchage des ajournés ne répondant pas à cette urgence.

Censés veiller à la sécurité des personnes et des biens, nos agents des forces de police doivent être méritants. D’où l’organisation des concours qui mettent aux prises les meilleurs desquels on tire ceux qui se sont admis lors des épreuves. Il ne s’agit nullement d’une mesure compensatrice en cas de fraude. Obéissant à ce prisme républicain qu’est la légalité et l’égalité des chances, le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) gagnerait à faire diligence à cette requête issue de la logique et de la justice sociale tant prônées par le Gén. Oligui Nguema.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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