Gabon : vers une redynamisation des comités consultatifs de gestion locale des Parcs nationaux
Renouveler et redynamiser les Bureaux exécutifs des comités consultatifs de gestion locale (CCGL) des Parcs nationaux. C’est l’objectif poursuivi par l’Agence nationale des Parcs nationaux (ANPN) appuyée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) Gabon, qui ont réuni en atelier les 28 et 29 novembre 2024 des responsables d’administrations publiques, des communautés locales, la société civile et le secteur privé en vue d’impulser un nouveau souffle à cette plateforme d’échanges et de concertation entre les différents acteurs qui ont un intérêt particulier dans la gestion des ressources naturelles.
Créés par la loi n°003/2007 relative aux parcs nationaux, les Comités Consultatifs de Gestion Locale sont un espace de dialogue qui associe toutes les parties prenantes, dont les communautés locales vivant autour et à l’intérieur de ces espaces protégés, autour d’enjeux qui préservent la nature, et qui garantissent les droits de ces communautés. Si depuis son lancement cette plateforme a démontré ses limites, cet atelier constitue donc un nouveau départ.
Vers une action plus dynamique des CCGL
« L’un des objectifs de cet atelier est d’avoir une vision quasi exhaustive de ce qui est en cours en vue d’une meilleure cohérence et coordination des actions. », a déclaré Nathalie Nyare, Directrice nationale du WWF lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Lequel objectif a été atteint, en plus de l’élaboration de propositions qui seront discutées sur le terrain avec toutes les parties. Ainsi, il s‘est agi de réviser la charte et le règlement intérieur des Comités consultatifs de gestion locale et de proposer des mécanismes de financement et de fonctionnement durables et viables
Il faut dire que dans la mise en œuvre des politiques publiques vertes, l’adhésion des populations locales est un axe essentiel de leur réussite. Un paramètre d’ailleurs rappelé par le Secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux, Omer Ntougou Ndoutoume. « Il est impératif de promouvoir la participation des communautés locales, d’écouter leurs besoins et de travailler en collaboration étroite avec elles pour élaborer des solutions durables qui bénéficient à la fois à la nature et aux communautés vivant autour des parcs. », a-t-il indiqué lors de la cérémonie de lancement.
Rappelons qu’en 2002, le Gabon crée 13 parcs nationaux et en 2017, un vaste réseau d’aires protégées marines, soit 11 réserves aquatiques et 9 parcs marins. Des espaces essentiels à la diversité biologique, qui nécessitent donc un intérêt de préservation accru pour leur pérennité.