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Gabon : vers une entrée du FSRG dans le capital d’UGB?

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Le 9 octobre 2024, le Ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a rencontré le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Union Gabonaise de Banque (UGB), Bertrand Moundounga. Cette rencontre a mis en lumière les récents développements de l’UGB ainsi que les stratégies adoptées lors des sessions annuelles du Conseil d’Administration. L’UGB, filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, qui joue un rôle central dans le système financier gabonais, continue d’afficher une bonne santé financière, un atout dans le contexte économique actuel du pays que compte bien exploiter le FSRG. 

Le secteur bancaire gabonais est composé de plusieurs institutions financières, dont l’UGB et d’autres banques commerciales. Selon la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC), le total des actifs bancaires au Gabon s’élevait à environ 3 500 milliards FCFA en 2023, avec une croissance continue prévue dans les prochaines années. Cependant, la liquidité et la rentabilité restent des défis majeurs pour de nombreuses banques, accentués par une conjoncture économique incertaine et une demande de crédit fluctuante.

Lors de la récente rencontre entre le PCA de l’UGB et le ministre de l’Economie, il a été évoqué l’avancement du dossier concernant le rachat des actions d’UGB détenues par la BGD, placée en liquidation, par le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS). Ce rachat par le Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) témoigne d’une volonté claire du gouvernement de renforcer sa présence dans le secteur bancaire. Ce type d’investissement pourrait par ailleurs, permettre à l’État de mieux contrôler les ressources financières et de diriger des fonds vers des projets de développement, en particulier dans des secteurs clés tels que l’infrastructure, l’éducation et la santé.

Des investissements dans des projets stratégiques en ligne de mire

La proposition d’une réunion entre la Direction Générale des Participations (DGP) et les administrateurs de l’UGB souligne la nécessité d’une coordination accrue entre les acteurs publics et privés. Il faut dire qu’il est essentiel que l’État définisse clairement ses attentes et ses objectifs pour assurer une gestion efficace des participations. En investissant dans des projets stratégiques au sein du secteur bancaire, l’État peut contribuer à stabiliser l’économie gabonaise, favoriser l’inclusion financière et stimuler la croissance. Au moins sur le papier.

Cependant, cette approche soulève la question de la viabilité de l’investissement public dans le secteur bancaire. Bien que l’État puisse jouer un rôle de catalyseur pour la stabilité financière, il doit également être prudent et éviter de créer une dépendance excessive vis-à-vis des institutions publiques. Un équilibre est nécessaire entre le soutien gouvernemental et la promotion d’un environnement propice à l’initiative privée. La transparence et la bonne gouvernance seront des éléments cruciaux pour garantir que ces investissements bénéficient réellement à l’économie et à la population gabonaise.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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