Gabon : vers la prorogation des travaux sur l’avant-projet de Code électoral ?
Depuis le 09 décembre 2024, le Comité national chargé de la rédaction de l’avant-projet de Code électoral s’active pour proposer un texte le plus consensuel possible. Si Murielle Minkoue Mintsa et ses pairs avaient quinze jours pour rendre leur copie, il semble peu probable que le calendrier soit tenu, au regard de l’importance et de la densité du travail. C’est ce que rapporte le Quotidien L’Union, dans son numéro de ce lundi 23 décembre, qui cite des sources internes.
Fiabilité du fichier électoral, organe chargé de l’organisation des scrutins électoraux, composition des commissions électorales, bref. Les 29 membres du Comité national en charge de l’écriture de l’avant-projet de Code électoral s’attaquent à des questions d’une importance cruciale pour la crédibilité et la transparence des processus électoraux. Au regard de la prorogation du délai vers laquelle semble s’orienter cette commission, le timing parlementaire sera assurément impacté.
Vers examen de l’avant projet de Code électoral par le parlement courant mars 2025
L’urgence de sortir de la Transition est une obsession des militaires au pouvoir. Si les plus hautes autorités semblaient tabler sur un examen du texte par le parlement d’ici la fin de cette année, la nécessité de proposer un texte qui s’appuie sur les aspirations du peuple gabonais exprimées lors du Dialogue national inclusif, et qui prenne en compte les préoccupations légitimes de la classe politique, pourrait voir ce texte finalement examiné autour du mois de mars 2025 par les députés et sénateurs de la Transition.
Une éventualité que le confrère justifie par le fait que la prochaine session d’examen des lois est censée s’ouvrir le premier jour ouvrable du mois de mars. Il faut dire que si ce schéma est retenu, la période d’après, qui devrait concerner la phase pré-électorale, devra connaître assurément une certaine accélération calendaire, si l’objectif d’août 2025 est toujours à l’ordre du jour du chronogramme du Comité pour la transition et la restauration des institutions.