Gabon : une sage-femme poursuivie pour faux et usage de faux par EM Gabon

L’École de Management du Gabon (EM-Gabon), dirigée par le Pr. Daniel Franck Idiata, a publié ce dimanche 29 juin 2025, sur sa page Facebook une dénonciation grave à savoir une usurpation de document officiel. Ngolo Dacylva Stelly, qui exercerait comme sage-femme à l’hôpital sino-gabonais, aurait utilisé une fausse attestation de réussite attribuée à l’École de santé de Libreville. Une « forfaiture » pour l’établissement, qui entend engager des poursuites judiciaires.
En effet, selon le droit gabonais, de tels actes constituent des délits. L’article 125 du Code pénal dispose que, « est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de deux millions de francs au plus, sans préjudice de l’application, quiconque a établi sciemment un certificat ou une attestation, publique ou privée, faisant état de faits matériellement inexacts. Fait sciemment usage d’un certificat ou d’une attestation fausse ou falsifiée ». C’est ce que stipule clairement le Livre premier des infractions et des peines publié dans le journal officiel.
Une prétendue diplômée au cœur d’un scandale
La principale mise en cause aurait partagé la fausse attestation via son statut WhatsApp, en écrivant « juste vous informer que je suis diplômée. Mention excellent ». Ce message, loin d’être anodin, a rapidement circulé. Capturé par des contacts, le statut a été transmis à l’administration d’EM-Gabon, qui a aussitôt réagi. L’université a publié un démenti public « Une prétendue sage-femme exerçant à l’hôpital sino-gabonais fait valoir une attestation de réussite que notre école de santé n’a jamais délivrée », peut-on lire sur leur page officielle.
Le document en question comporterait un cachet falsifié ainsi qu’une imitation de la signature du Pr Daniel Franck Idiata. Face à la gravité de l’affaire, l’établissement a annoncé son intention de déposer une plainte officielle dès ce lundi 30 juin 2025, auprès du procureur de la République. La réactivité de l’administration d’EM-Gabon et de l’École de santé de Libreville (ESL) est à saluer. Grâce à la vigilance de certains apprenants, cette tentative de fraude a été rapidement détectée, ce qui met en lumière le sérieux et la fiabilité des documents émis par ces institutions.
Une fraude qui soulève des inquiétudes majeures
Aussi, cet incident remet en cause le manque de vérification rigoureuse dans certaines structures sanitaires. Car au-delà du faux, c’est bien la sécurité des patients qui est en jeu. Permettre à une personne non formée d’exercer dans un hôpital, c’est exposer femmes et enfants à des risques inacceptables. Ce genre de dérive, dans un secteur aussi sensible que la santé, est tout simplement alarmant.
Souhaitons que la justice suive son cours et que la mise en cause réponde de ses actes. Dacylva Stelly devra, en toute responsabilité, mesurer les conséquences de sa faute et l’impact qu’elle aurait pu avoir sur la vie des patients. Cette affaire devrait servir d’exemple pour rappeler l’importance de l’intégrité dans les professions de santé.
GMT TV