Gabon : Touadéra salue une «transition réussie» et un «élan vers la félicité»

Sous les acclamations de milliers de Gabonais réunis au stade d’Angondjé ce samedi 3 mai 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement prêté serment, scellant la fin d’une transition inédite et ouvrant la voie à une nouvelle République. Parmi les invités de marque, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a salué « un exemple pour l’Afrique ». 

Le Gabon célébré pour sa stabilité retrouvée. « Après 18 mois de transition, le Gabon renoue avec la démocratie et prend avec espoir son élan vers la félicité », a déclaré Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine, venu apporter son soutien à Libreville. Ce dernier a salué le chemin parcouru depuis le 30 août 2023, date du renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba.

Ce témoignage fort, prononcé par un chef d’État lui-même confronté à une situation post-crise, résonne comme une validation continentale du processus de refondation gabonais. Transition constitutionnelle, élections jugées libres et apaisées, et engagement vers une gouvernance plus inclusive : le Gabon semble avoir regagné une certaine crédibilité auprès de ses pairs.

Une cérémonie entre symboles et engagements

Alors que la Journée mondiale de la liberté de la presse était célébrée ce même 3 mai, la cérémonie d’investiture a été l’occasion de rappeler les défis immenses qui attendent le président élu. Dans son serment solennel, Oligui Nguema a promis d’agir pour « la justice, la concorde et l’intérêt du peuple gabonais ».

La communauté internationale, à l’instar de la Banque africaine de développement, de la CEMAC et de plusieurs chancelleries, a également salué la relance du processus démocratique. Mais si l’élan est salué, les attentes restent fortes : justice sociale, relance économique, lutte contre la corruption et restauration de l’État de droit.

À travers le regard du président Touadéra, c’est toute l’Afrique qui observe Libreville. Et pour beaucoup, le Gabon incarne désormais un laboratoire démocratique où l’on tente de réconcilier rupture politique et stabilité institutionnelle.