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Gabon : Sylvia et Noureddine libérés à titre provisoire pour « raisons médicales »

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Après le tollé suscité par l’exil accordé à la famille présidentielle déchue, le Procureur de la République près la Cour d’appel de Libreville a apporté des éclaircissements sur la procédure, ce vendredi 16 mai 2025. Il en ressort que le 14 mai 2025, la Première chambre d’accusation spécialisée de Libreville a accordé « une liberté provisoire à Sylvie Marie Aimée Valentin épouse Bongo et Nourredine Bongo Valentin » et ce, pour des raisons de santé.

Figures centrales d’une vaste affaire judiciaire entamée en août 2023, Sylvia Bongo Ondimba et son rejeton Noureddine Bongo Valentin ont été libérés à titre provisoire. Cette décisions est, selon le procureur général, motivée par des raisons médicales. « Saisie par le Procureur Général, l’Agence judiciaire de l’Etat déclarait le lendemain ne pas s’opposer à ces demandes pour raisons humanitaires », a précisé le magistrat hors hiérarchie. Une mesure qui répondrait plus à une urgence sanitaire et non à une convenance personnelle.

L’incompatibilité de l’état de santé avec le monde incarcéral

Dans son argumentaire, le Procureur général près la Cour d’appel de Libreville a pris exemple sur la requête introduite le 1er février 2024 par Maîtres Yenou et Chansel Guissiga en demande de mise en liberté provisoire pour Jessye Ella Ekogha sur la base d’un certificat médical établi par l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO). Dans la même logique, Maître Eyue Bekale va solliciter la liberté provisoire pour ses clients. Le 12 mai 2025, des certificats médicaux délivrés par le Médecin-chef de la prison centrale et par le médecin Général Jean-Raymond Nzenze de l’HIAOBO, vont être fournis au dossier. 

C’est sur cette base que l’Agence judiciaire de l’Etat donnera son quitus au Procureur général. Le Dr. Eddy Minang a précisé que « la liberté est le principe et la détention, l’exception et que cette mise en liberté provisoire, ordonnée pour des raisons médicales s’inscrit dans le strict respect des dispositions des articles 132 et 143 du code de procédure pénale. Enfin, je précise que cette mesure n’interrompt nullement le couts normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à 12 tenue d’un proces équitable ». Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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2 commentaires

  1. Ça n’a aucun sens d’accorder la libération provisoire à ces deux individus pour des raisons médicales en Angola comme si l’Angola était un pays développé. L’ Angola a pratiquement les mêmes structures médicales que le Gabon, donc on pouvait les soigner au Gabon tout en étant en prison. Oligui Nguema commence très mal son mandat, c’est comme s’il attendait juste d’être investi et de mettre la fermeté à côté qu’il avait à l’égard de la famille Bongo, c’est très mal parti pour lui Oligui Nguema

    En parlant de la politique, comme la politique n’est pas loin de l’Histoire, je recommande aux interessés de lire et de partager mon travail scientifique d’Histoire et de Sociologie très profond que j’ai réalisé sur le Royaume Téké (après mon travail scientifique très profond aussi sur le Royaume Loango dans son aspect global dans toute l’Afrique Centrale) qui concerne tous les Tékés d’Afrique Centrale (du Congo-Brazzaville, du Gabon et de la RDC), un article avec des details historiques, photos à l’appui et surtout qui aborde l’aspect ou le savoir-faire unique et exceptionnel de la momification des Makoko/Onkoo (Rois) défunts dans ce royaume, un aspect qui n’a jamais été abordé ou superficiellement abordé dans différents travaux d’Histoire dejà réalisés dans le passé sur ce Royaume. Voici le lien : https://www.academia.edu/129365157/Le_Royaume_T%C3%A9k%C3%A9_ou_dAnziko_dAfrique_Centrale_son_Histoire_socio_politique_et_son_Savoir_faire_Exceptionnel_et_Unique_en_Afrique_sur_la_Momification_Oukouri_Ibion_des_Onkoo_Makoko_Rois_d%C3%A9funts . Bonne lecture et je pense que ça vous intéressera beaucoup, notamment les passionnés d’Histoire d’Afrique.

    Axel SAMBA, professeur d’Histoire-Géographie et Historien Sociologue Chercheur

  2. Tenant compte de ce que j’ai dit dans mon commentaire ci-dessus, ça montre que leur libération est faite pour des raisons politiques et non pour des raisons médicales, en quelque sorte Oligui Nguema a accordé l’amnistie aux Bongo en contrepartie lui il devient président et qu’on le laisse libre le gouverner, donc c’était (si il avait pensé ça avant l’arrivée de Lourenço et avant les élections présidentielles de cette année) ou c’est (si c’est seulement maintenant avec l’arrivée de Lourenço) juste un stratagème pour lui d’être président et de les lâcher plus tard, donc dans ce cas la fermeté à l’égard de cette famille Bongo, était juste de pacotille.

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