Gabon: Sylvia Bongo placée sous mandat de dépôt
C’est au terme d’une confrontation déroulée entre 13h et 1h du matin que l’annonce est tombée comme un couperet. En résidence surveillée depuis plusieurs jours, l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba a été placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Gros-Bouquet ce jeudi 12 octobre 2023.
C’est assurément la fin d’un long suspense qui aura tenu en émoi les populations gabonaises. Alors qu’elle faisait l’objet d’une simple mesure de garde en résidence surveillée, Sylvia Bongo Ondimba a été confrontée ce jeudi 12 octobre 2023. Une procédure judiciaire qui aura débuté aux alentours de 13h le mercredi 11 octobre 2023 avant de se terminer à 1h42.
BLA enfin déchargé de ces « blablabla » ?
À l’instar d’une série télévisée, le feuilleton Sylvia Bongo Ondimba a connu des rebondissements inattendus dans cette journée fatidique qui aura permis aux agents de la justice de démêler l’écheveau dans cette affaire qui inhérente aux détournements de fonds et de plusieurs autres chefs d’accusation tel imitation de la signature du Chef de l’État.
Affaibli, Brice Laccruche-Alihanga a pris son courage en mains pour faire face à celle qui aurait ordonné sa mise sous mandat de dépôt. Et ce, sans cause apparente puisque les débats n’ont jamais pu attester de l’implication de l’ancien Chef de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. C’est en tout cas l’économie faite par ses conseils Mes Anges Kevin Nzigou et Henri-Charles Gey Bekale.
Fin des haricots pour Sylvia Bongo Ondimba !
Pour l’ancienne première dame c’est la case prison. Elle aurait brillé par un déni de vérité et de personnalité. Arguant audiblement qu’elle ne serait pas Sylvia Bongo Ondimba mais Sylvie Valentin. Aussi, aurait-elle soutenu devant les magistrats que les biens recensés en son nom lui auraient été remis en 2018 après l’accident vasculaire cérébral (AVC) du Chef de l’État de l’époque, qui n’était autre que son époux.
Aujourd’hui, dos au mur, Sylvie Valentin ou Sylvia Bongo Ondimba réfute cette héritage illicite qui se serait constitué sur le vol dans les caisses de l’État gabonais. Plus grave, la désormais pensionnaire de la maison d’arrêt pour femmes, aurait réfuté être de nationalité gabonaise avant de se raviser. Elle n’aurait jamais été naturalisée. Un argument rangé en fuite en avant car le simple fait qu’elle ait voté est la preuve de sa nationalité. Nous y reviendrons !