Gabon : Sylvia Bongo nie son identité connue depuis 14 ans
Présentée à l’opinion nationale et internationale sous Sylvia Valentin avant d’y rajouter le nom Bongo Ondimba, l’ancienne première dame a surpris son monde en reniant froidement le nom avec lequel elle aura été le co-pilote du Gabon en 14 ans. Devant les juges, l’intéressée a martelé qu’elle serait plutôt Sylvie Aimée Marie Valentin.
C’est un véritable tremblement de terre qui a eu lieu dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre dernier à Libreville. L’ancienne première dame connue sous le patronyme Sylvia Bongo Ondimba a effectué un moonwalk légendaire en déclinant cette identité. Pourtant les Gabonais ont en mémoire que cette dernière avait bien été assumée ce nom tout au long du règne de son époux.
Quand Sylvia se souvient de la jeune Sylvie Aimée Marie
C’est certainement une consigne de ses conseils que de nier tout en bloc pour asseoir sa défense face aux fortes accusations faites sur sa personne, mais ce rétropédalage devrait bien rentrer dans les annales des affaires judiciaires au Gabon. La déclaration a été faite lors de sa confrontation avec l’ancien directeur de cabinet de son mari, dont il se susurre qu’elle aurait écarté, en le jetant en prison.
Un face-à-face, souhaité public, qui s’est tenu en respect des procédures à huis clos. Sans sourciller, l’épouse d’Ali Bongo Ondimba a joué la carte de l’amnésie. Et ce, d’autant plus qu’elle ne se serait finalement jamais souvenue d’être devenue Sylvia Bongo Ondimba pour les Gabonais. Se présentant étrangement comme Sylvie Aimée Marie Valentin. Sapristi!
L’ancien couple présidentiel divorcé en catimini ?
C’est la question qu’on est droit de se poser quand on analyse la sortie inattendue de la clientèle de Me Gisèle Eyue Bekale devant les magistrats et la défense de Brice Laccruche-Alihanga. En se revendiquant de son nom de jeune fille, l’ancienne présumée baronne du cartel politico-financier « Young Team » dont son fils serait avec Ian Ghislain Ngoulou, un des artificiers, envoie un message subliminal à son époux autorisé à se déplacer pour cause de santé.
Avant la déchéance, le couple présidentiel aurait certainement divorcé au point de faire disparaître les effets du mariage sur sa personne. Sans quoi cette fuite en avant ne serait, in fine, qu’une tentative de gain de temps. Aussi, le patrimoine accumulé sous l’étiquette de Sylvia Bongo Ondimba et les actes qui y sont liés devraient donc être nuls. La richesse restituée à l’État. Sa fondation éponyme financée par l’État serait donc qu’un leurre entretenu par le régime. Ali Bongo Ondimba devrait logiquement être entendu dessus !