Gabon : seulement 4 spécialistes en cancérologie

Le ministère de la Santé dirigé par le Pr. Adrien Mougougou a récemment tiré la sonnette d’alarme : le pays ne compte actuellement que quatre spécialistes en cancérologie. Une situation critique alors que le Gabon enregistre environ 400 décès liés au cancer chaque année, dont 88 % sont féminins, principalement du sein et du col de l’utérus.

Au Gabon, le cancer est un véritable problème de santé publique. Une situation qui se justifie aussi par le bilan dressé par le Pr. Adrien Mougougou qui a souligné le manque criard de spécialistes pour soigner le cancer dans notre pays. « Sur l’ensemble du territoire, il ne reste plus que quatre spécialistes dont 2 civils anatomo-pathologistes et deux militaires », a précisé le ministre de la Santé. Le membre du gouvernement a expliqué que cette pénurie complique fortement la prise en charge des patients et alourdit considérablement la charge de travail des rares médecins disponibles.

Le constat a été dressé lors des activités de sensibilisation organisées dans le cadre des campagnes Octobre Rose et Novembre Bleu, dédiées respectivement à la lutte contre les cancers du sein et de la prostate. « Avec l’expérience de l’organisation des mois de luttes contre les cancers notamment octobre rose et novembre bleu ,j’ai eu à constater la charge énorme de travail qui pesait sur ces 4 spécialistes » a t-il déclaré. 

Le Pr. Adrien Mougougou prône pour la formation des spécialistes

Face à cette situation et pour le bien être des gabonais, le patron de la santé au Gabon, le Pr. Adrien Mougougou appelle à une formation urgente d’au moins dix spécialistes, afin d’inverser la tendance dans les prochaines années. « Pour la première fois, en collaboration avec la direction générale des bourses et des partenaires marocains et peut-être cubains nous allons former des spécialistes en fonction de nos besoins », a-t-il annoncé. Sans prise en charge spécialisée après les dépistages, de nombreux patients sont condamnés à une issue fatale. Former du personnel qualifié devient donc une urgence vitale.