Gabon : Quitus politique, Moundounga Mouity recadre sèchement Justine Lekogo

Dans une réponse adressée à l’Honorable Justine Lekogo, membre de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), publiée ce samedi 9 août 2025, Patrice Moundounga Mouity, directeur du Centre d’Études Politiques du Parti démocratique gabonais (PDG), a tenu à clarifier la position de son parti sur la question du quitus et des obligations statutaires des militants démissionnaires.
« L’adhésion et la démission ne sont pas des dîners de gala ». Réagissant à un post publié sur les réseaux sociaux par le cadre de l’UDB, Patrice Moundounga Mouity a reconnu que « la grille de lecture est respectable, mais discutable ». Saluant l’investiture de sa collègue par l’UDB, il a rappelé que la démission d’un parti politique, selon la loi organique, doit respecter les procédures internes, incluant la mise à jour des cotisations et la restitution des biens éventuellement détenus.
L’intéressé a également défendu la secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, estimant qu’elle n’a fait « aucun chantage politique », mais a agi dans le cadre des « usages élémentaires de la déontologie administrative » en adressant une correspondance officielle sous pli fermé.
Liberté politique et droit de propriété
Pour le responsable du PDG, la question du quitus relève d’un équilibre juridique entre « le droit du partisan démissionnaire à participer aux affaires publiques » et « le droit du parti à percevoir ses cotisations et récupérer ses biens ». Il rappelle que le PDG, en tant que personne morale de droit privé, est fondé à « faire prévaloir son droit de propriété sur les biens détenus par certains anciens partisans ».
En filigrane, cette sortie traduit la volonté du parti au pouvoir historique de défendre ses règles internes face aux mobilités politiques, alors que l’UDB, formation née après l’élection du président Brice Clotaire Oligui Nguema, accueille en son sein plusieurs anciens cadres du PDG.
GMT TV