Gabon : Quid du paiement des droits d’auteurs par le Bugada ?

Effectué entre les 2 et 4 avril 2025, le paiement des droits d’auteurs, annoncé par le Bugada en grande pompe soulève des zones d’ombre. Si l’initiative paraît louable pour soutenir les créateurs locaux, le manque de transparence dans la répartition des fonds suscite de nombreuses interrogations.
Le paiement des 102. 85 millions de FCFA dû aux droits d’auteurs à l’ensemble des acteurs culturels et artistiques enregistrés par le Bugada est une aide au travail des artistes. Seulement,la répartition et l’identité des ayant droits demeure un mystère qui devrait être clarifié afin de garantir une fiabilité dans cette démarche. Toute chose qui pose un problème de communication et de fiabilité dans cette action.
Une répartition aux airs douteux et méconnue de tous !
Si un communiqué sur le paiement avait été rendu public, le mode de répartition est passé sous silence. Autant d’obscurité qui entourent cette initiative et poussent à se questionner. Sans critères transparents dans la désignation des bénéficiaires, il est facile de favoriser certains profils au détriment d’autres. Toutes choses qui pourraient créer de la frustration. Quels sont les paramètres retenus pour déterminer les montants individuels ? La question est posée.
Du côté de l’identité de ces derniers, là aussi le schéma se répète. Aucune communication. Même s’il avait été précisé que seuls les acteurs admis au Bugada, soit 613 personnes, étaient attendus pour le paiement, qui sont donc ces 613 ? Sans information précise sur l’identité des bénéficiaires, et sur le montant qu’ils ont perçu chacun sur les 102.85 millions FCFA, le doute plane quant à la pertinence de la distribution réalisée. Si l’on en croit les calculs, ce serait environ la somme de 166.000 FCFA qui aurait été remis à chacun.
Une meilleure communication sur l’identification des ayants droit ainsi que sur le mode de calcul des versements permettrait non seulement de renforcer la confiance des bénéficiaires, mais également de garantir que la distribution des fonds était équitable. Le Bugada gagnerait à apporter de la lumière à ce sujet afin de renforcer la position.
En attendant des réponses claires et détaillées, la question persiste : comment assurer que le soutien financier destiné à la création culturelle ne devienne pas le terreau de pratiques opaques et parfois inéquitables ?
GMT TV