Gabon : quand les glissières de sécurité favorisent l’insécurité routière
Éléments d’aménagement réalisés en métal, en béton ou en bois et disposés le long des voies routières à des fins esthétiques mais surtout protectrices, les glissières de sécurité jouent un rôle prépondérant dans la vie des citoyens. Cependant, au Gabon, faute d’entretien de la part de la Direction Générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes notamment, elles constituent, de plus en plus, un danger aussi bien pour les automobilistes que pour les motards et donc par ricochet, pour les populations.
Éclairage public défaillant, routes accidentogènes jonchées de nids de poule malgré quelques légères améliorations, absence de signalisation routière, caniveaux étroits et très souvent bouchés. Les routes gabonaises peinent à garantir toutes les commodités en matière de sécurité. A Libreville, la capitale, c’est d’autant plus frappant que le mobilier urbain de protection peine même à sécuriser différents endroits, comme c’est le cas actuellement sur l’axe PK5-PK12, où des glissières en métal détruites par des véhicules, multiplient le risque d’insécurité routière.
En effet, face à l’absence de sanctions et de célérité de la part de la Direction Générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes notamment, le mobilier urbain de protection soit manque à l’appel, soit s’en trouve détruit sans réparation. Résultat, d’un accident on en déplore d’autres. Alors qu’elles sont censées être conçues pour minimiser la gravité des accidents de la route, le rôle protecteur des glissières de sécurité en faveur de tous les usagers de la route, est donc peu à peu amoindri.
A quoi sert la Redevance d’usure de la route ?
Complètement détruites à certains endroits, partiellement détruites à d’autres, ces « rails de sécurité » ou « garde-fou » créés pour éviter les sorties de route des voitures en cas d’accident, pour minimiser la gravité du choc causé par l’accident et empêcher les carambolages en série de se produire, peuvent aujourd’hui, paradoxalement en être à l’origine. Témoignant de la faiblesse de l’entretien des voiries urbaines gabonaises, leur état actuel dénote d’un laisser aller criant du département en charge de ces questions.
Quand on sait que chaque jour, les automobilistes par le mécanisme de péréquation, versent une somme forfaitaire pour l’usure de la route, difficile de comprendre pourquoi cet argent n’est pas redistribué pour le simple entretien de glissières de sécurité dans la capitale et ailleurs, surtout quand on connaît leur importance.