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Gabon : Pr. Adrien Mougougou dément tout paiement de « caution » dans les structures sanitaires publiques

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Invité sur le plateau de Gabon 1ère lors de l’émission les Grands dossiers le dimanche 17 mars 2024, le ministre de la Santé le Pr. Adrien Mougougou, a tenté de rassurer les gabonais face aux multiples failles qui obèrent le bon fonctionnement du système de santé. C’est notamment le cas de la problématique liée aux difficultés d’accès aux soins, souvent conditionnée par une caution. Un acte vérifiable que le membre du gouvernement et ancien syndicaliste a pourtant contesté, affirmant ne pas avoir connaissance de cette pratique. 

La difficulté d’accès au soins et aux médicaments est une réalité bien connue dans le système de santé au Gabon. Un mal qui démontre que les efforts à fournir pour optimiser ce secteur sont très grands. Face aux compatriotes excédés de ces nombreuses failles, le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou a tenu a apporté des précisions. Mais force est de constater que les réalités et les faits ont la peau dure. Particulièrement en ce qui concerne la négligence des malades dépourvus des moyens pour payer les soins de santé. Lesquels malades sont souvent laissés pour compte par le personnel soignant. 

Pas d’argent, pas de soin dans les hôpitaux publics ? 

Plus grave encore, le  personnel soignant semble privilégier l’argent au détriment de la vie du malade comme on a pu le voir il y a quelques années à l’hôpital régional de melen. Un fait que les populations ne cessent de dénoncer, et que le Pr.Adrien Mougougou réfute. « Il faut faire attention, dans tous les pays du monde il y’a forcément une proportion de malades qui passe de vie à trépas. je suis ministre de la Santé et médecin, je ne connais pas une seule structure publique qui exige une caution à un patient, je voudrai peut-être qu’on nous donne des exemples » a déclaré le membre du gouvernement. 

En dépit des multiples dénonciations des populations qui au final paient le lourd tribut de ces dérives, et qui dans les faits vivent ce calvaire au quotidien dans les établissements de santé publique, le Pr. Adrien Mougougou indique donc que ces affirmations sont infondées. Invitant les populations à « filmer ces méfaits », le ministre de la Santé en a profité pour souligner que « personne n’a le droit de demander une caution à un malade (…) n’est pas exigée dans les structures sanitaires publiques ». Une sorte de déni de la réalité pour celui qui est un ancien président de syndicat. 

Les patients sans argent à l’origine de la dette des hôpitaux publics  

Poursuivant sa réponse, le ministre de la Santé a par ailleurs souligné le fait que les patients dépourvus de moyens sont à l’origine des dettes dans les hôpitaux publics « savez vous quel est le montant de la dette des structures sanitaires publiques? à Jeanne Eborie c’est 3 milliards de dettes des patients pris en charge qui n’ont pas eu à payer et qu’on a pas gardé là bas  parce qu’on a pas une prison, au CHUL c’est bien plus car les gabonais pensent qu’ils ne doivent rien payer car c’est l’hôpital général ». Pourtant dans les murs des hôpitaux, à l’abri des regards il est connu que c’est une autre loi qui règne dans ces établissements de santé. 


Qui aura le courage de dénoncer ? Et quand bien même les populations en parlent, qu’est ce qui est fait pour que cela change ? Chaque gabonais à une histoire avec l’hôpital, d’ailleurs cette célèbre phrase prend tout son sens « l’argent résout tous les problèmes ». Peut-être qu’il serait tant que chacun sorte son smartphone pour capturer toutes les injustices qu’ils subissent loin des caméras afin que les cris de détresse soient véritablement entendus. Et que les autorités voient ce que le bas peuple subit en silence.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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