Gabon : plus de 920 millions de primes de gardes et d’astreintes décaissées par l’hôpital Jeanne Ebori en 2023
C’est ce que révèlent les états financiers du Centre hospitalier universitaire mère enfant fondation jeanne Ebori (CHUMEFJE) présentés en conseil d’administration le 20 décembre 2023. Alors que le directeur général de cette structure, le Pr Meye, demande à l’Etat gabonais d’y injecter pas moins de 7 milliards de FCFA au titre des subventions, ledit rapport révèle entre autres, que pas moins de 920 millions ont été décaissés en primes de garde, vacation et astreinte. 920 millions de FCFA représentant près de 33% des dépenses de personnel de cette structure.
2,791 milliards de FCFA de dépenses effectives en personnel dont 19,78 millions de FCFA en primes et vacation, 1,258 milliard de FCFA en quote part salariale, plus de 593 millions de FCFA en primes de responsabilité et surtout plus de 920 millions de FCFA en primes de garde et d’astreinte notamment. Au Centre hospitalier universitaire mère enfant fondation jeanne Ebori (CHUMEFJE), la direction générale semble avoir la main large, comme le révèle le rapport d’activités financières présenté en conseil d’administration le 20 décembre dernier.
Alors qu’en 2023 à peine un peu plus de 712 millions de FCFA ont été engagés en dépenses d’investissements, représentant seulement 12,04% des dépenses totales et qu’à peine 1,044 milliard de FCFA ont été engagés en dépenses de biens et services, la part belle a été faite aux dépenses de personnel principalement en primes comme évoqué plus haut. Etonnant pour un centre hospitalier spécialisé entre autres en obstétrique, gynécologie, pédiatrie, qui vise l’excellence et qui se veut une référence sous régionale en matière de traitement et de recherches.
Des dépenses de fonctionnement largement au–dessus des dépenses d’investissements et de biens et services
Réclamant à l’Etat et donc au contribuable gabonais, au moins 7 milliards de FCFA de plus au titre des subventions pour l’exercice 2024, le CHUMEFJE qui semble privilégier les dépenses de fonctionnement notamment celles liées à la masse salariale au détriment des dépenses d’investissements et de biens et services, devra donc dans un premier temps changer son fusil d’épaule et s’arrimer à des normes de gestions plus orthodoxes. Générant au moins 6,4 milliards de FCFA par an en fonds propres, cet hôpital semble donc bien plus souffrir de maux liés à sa gestion interne qu’à un manque de fonds. Sinon comment expliquer qu’en difficultés, la direction générale y injecte 593 millions de FCFA en primes de responsabilités.
Données à examiner, à analyser sur 10 ans !
Il y a beaucoup à redresser dans ce secteur !
– organisation administrative et technique
– Etudes comparés des tarifs facturés avant et après le régime AMGS (CNAMGS) : étudier l’évolution des courbes !
En toute objectivité !