Présidentielle au Sénégal : condamné pour diffamation l’éligibilité d’Ousmane Sonko à nouveau menacée
Alors que le ciel semblait s’éclaircir pour Ousmane Sonko, l’opposant le plus populaire du Sénégal, la Cour suprême du pays vient de briser ces espoirs. Condamné en appel pour diffamation au mois de mai 2023, la haute juridiction du pays a confirmé ce jugement le 4 janvier 2024, compromettant ainsi les chances d’éligibilité de l’ancien maire de Ziguinchor.
L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko écope d’une peine de six mois de prison avec sursis pour diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, au terme d’une longue procédure, après que l’opposant avait accusé le membre du gouvernement d’avoir été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat dans un dossier de détournements présumés. Une décision de justice qui l’exclut de la course à la présidentielle de février 2024, alors qu’une lueur d’espoir semblait renaître.
5 ans d’inéligibilité contre Ousmane Sonko ?
C’était le principal enjeu dans ce dossier. En effet, les partisans de l’opposant ont toujours accusé les autorités sénégalaises de tenter d’écarter « leur champion » de la course à la présidentielle du 24 février 2024, en instrumentalisant la justice. Depuis le début des déboires judiciaires du chef de fil des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), il a déjà écopé de trois condamnations, avec à chaque fois, un risque encouru pour son éligibilité.
Ainsi, en mars 2023 déjà, Ousmane Sonko écope d’une condamnation à 2 mois de prison avant sursis, avant d’être à nouveau rattrapé en juin 2023 pour des faits de « corruption de la jeunesse ». Une affaire qui a plongé le pays dans une crise politique, avec notamment des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, qui ont occasionné des pertes en vies humaines.
