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Gabon : pas de groupements politiques au sein du parlement de transition

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Lors de sa première rencontre avec le monde politique, le président de la transition, Brice Oligui Nguema déclarait à ses hôtes qu’il n’y a plus de majorité, ni d’opposition. Avec la récente nomination des membres du parlement de transition, cette déclaration prend tout son sens, tant bon nombre d’acteurs désignés semblent faire renaître des corporatismes alors même que les conditions de leur désignation et les missions qui leurs sont assignées ne permettent pas la constitution de groupes parlementaires. 

Après la désignation des parlementaires de la transition, bon nombre d’acteurs se sont levés pour dénoncer la présence trop importante de membres issus du parti démocratique gabonais. Si l’objectif de ces sorties visait à prévenir le risque d’un parlement homogène, il tient lieu de rappeler à chacun des acteurs engagés qu’aucun d’entre eux n’a été nommé sous une bannière politique quelconque, et que seuls les intérêts du peuple gabonais devront être mis en avant toute la durée de leur mission. 

Un parlement de mission, sans bannière politique 

Tel doit être le leitmotiv de chacun des parlementaires engagés dans cette transition. En effet, la représentativité voulue par le CTRI en intégrant différentes corporations, visait non pas à établir des blocs politiques, mais à rendre cette transition la plus inclusive possible. Ainsi, n’étant pas des élus, les parlementaires répondent non pas au nom du peuple gabonais, mais au nom du président de la transition, qui les a nommés. A ce titre, ils se doivent de s’atteler aux seules consignes qui leur ont été données, à savoir, travailler sans bannière aucune, dans le seul intérêt du peuple gabonais.

Par ailleurs, si les clivages vont de fait s’inviter au cours des débats en fonction des sensibilités des uns et des autres, cela ne doit en aucun cas être du fait d’une appartenance à une quelconque alliance. En effet, si la discipline de vote fait partie de la pratique au sein d’un parlement élu, l’état d’exception dans lequel se trouve le Gabon exclut toute pression exercée sur des parlementaires, et ce d’où qu’elle vienne. 
Rappelons que la première session parlementaire censée s’ouvrir ce 16 octobre 2023, ne s’est pas tenue. En effet, certains compatriotes jugent illégaux les décrets portant nomination des députés et sénateurs.

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