Gabon : Oyima prend officiellement les rênes du super-ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations

C’est un tournant majeur dans la gouvernance économique du pays. Ce jeudi 8 mai 2025, Henri-Claude Oyima, président-directeur général de la BGFI Bank, désormais promu ministre d’État, a officiellement pris fonction à la tête du super-ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, avec une feuille de route claire : restaurer la rigueur budgétaire, maîtriser la dette et surtout s’attaquer frontalement à la vie chère, fléau du quotidien des Gabonais.
La cérémonie de passation de charges, qui s’est tenue à Libreville, a réuni autour du nouveau ministre d’État plusieurs membres du gouvernement, le secrétaire général du gouvernement, ainsi que les hauts cadres de l’administration économique et financière. Elle a acté le retrait de Charles M’ba, ministre sortant des Comptes publics et de la Dette, et de Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Économie et des Participations.
En succédant à deux figures technocratiques de la Transition, Henri-Claude Oyima endosse un rôle charnière au moment où le Gabon inaugure la cinquième République, avec des attentes fortes en matière de transparence budgétaire, de réforme fiscale et de stimulation de l’investissement productif.
Rigueur financière et justice sociale au cœur de la mission
Banquier de formation, reconnu pour avoir transformé la BGFI Bank en première banque d’Afrique centrale, Henri-Claude Oyima incarne un profil technique et stratégique. Sa nomination au sein du gouvernement de Brice Clotaire Oligui Nguema, qui l’a chargé également de la lutte contre la vie chère, symbolise une volonté de conjuguer efficacité économique et équité sociale.
Avec une économie toujours soumise à de fortes pressions inflationnistes et une dette publique à restructurer dans le dialogue avec les bailleurs internationaux, le nouveau ministre d’État devra faire preuve de pragmatisme et de résilience. Mais pour beaucoup d’observateurs, son profil est un gage de sérieux et de confiance pour conduire les réformes structurelles attendues depuis plusieurs années.
Le message est clair : le temps est venu pour le Gabon d’allier stabilité macroéconomique et amélioration tangible du pouvoir d’achat.
GMT TV