Gabon : Onanga Ndiaye menace les magouilleurs des frais de mission d’un passage au B2
Le ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye, a promis de mettre un terme à la gestion douteuse des frais de mission au sein de son ministère. Lors d’un déjeuner de célébration du Nouvel An, le membre du gouvernement a exprimé sa détermination à sanctionner fermement les responsables de malversations, évoquant la possibilité de les traduire devant la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelée le B2.
Une gestion des frais de mission pointée du doigt. « Il y a trop d’argent dans les frais de mission. Et ceux qui les gèrent s’organisent pour partir en mission trop souvent », a déploré Michel Régis Onanga Ndiaye, soulignant un problème récurrent de mauvaise gouvernance. Le ministre a dénoncé des pratiques visant à détourner des fonds publics en montant des missions fictives ou inutiles. Il a rappelé que, sous son autorité, plusieurs dossiers avaient déjà été transmis au B2. « Que vous soyez le fils de Jean, de Paul ou d’Antoine… je donne le dossier au B2. Les deux derniers cas que nous avons eus sont passés par le B2. »
Des promesses de rigueur et d’épanouissement professionnel
En plus de ces avertissements, le ministre a réitéré son engagement à améliorer l’épanouissement professionnel des agents sous sa responsabilité. Toutefois, il a conditionné cet appui à une formation continue et une gestion rigoureuse des fonds publics. « Ce ministère n’a pas un problème d’argent. Nous avons un problème de mauvaise gouvernance. »
Stopper les missions fictives
Michel Régis Onanga Ndiaye a également exigé une meilleure gestion des déplacements professionnels. « Assurez-vous que ceux qui doivent voyager voyagent dans de bonnes conditions pour remplir de vraies missions, et non pas des missions fictives », a-t-il déclaré. Il a critiqué ceux qui, sous prétexte de missions officielles, utilisent les fonds publics à des fins personnelles. « Il y en a encore qui prennent de l’argent, vont s’asseoir au village pendant 12 jours et prétendent être en mission. Quand on vérifie les passeports, ils n’ont même pas quitté le pays », a-t-il poursuivi.
Cette année, le ministre promet d’être plus strict sur les comptes rendus des missions, annonçant une surveillance accrue pour garantir que les fonds publics soient utilisés à bon escient. Une déclaration qui marque un tournant dans la lutte contre les dérives administratives au sein du ministère des Affaires étrangères.
GMT TV