Gabon : Omer Ntougou pour une gestion participative des parcs nationaux
Le Gabon, reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle, amorce une transformation majeure dans la gestion de ses parcs nationaux. Lors d’un atelier sur les comités consultatifs de gestion locale, Omer Ntougou, secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), a souligné l’importance de l’implication des communautés et des partenaires privés dans la conservation des ressources naturelles.
Un cadre de concertation renforcé. Créés pour préserver la biodiversité tout en impliquant les populations locales, les parcs nationaux gabonais n’ont pas toujours pleinement atteint leurs objectifs. Selon Omer Ntougou, « la conservation des ressources biologiques ne peut se faire sans l’implication des communautés, des administrations locales et des acteurs privés. Ces comités consultatifs inscrits dans la loi constituent un cadre essentiel pour une gestion équilibrée ».
Avec l’appui du WWF, ces comités sont en cours de restructuration. Le but : redéfinir leurs missions et intégrer efficacement les savoirs communautaires et les acteurs économiques pour garantir une gestion participative et durable.
Des initiatives concrètes sur le terrain
Au parc de La Lopé, des initiatives pratiques témoignent de cette approche inclusive. « Les communautés nous ont alertés sur des éléphants détruisant leurs cultures. Nous avons installé des barrières électriques et exploré des solutions pour connecter leurs produits aux marchés voisins », explique Ntougou. Ces efforts visent à équilibrer les impératifs de conservation avec les besoins des populations locales.
Omer Ntougou insiste sur l’importance des savoirs traditionnels dans la gestion des parcs. « Les techniques de conservation ancestrales des communautés enrichissent nos approches modernes. Il est également crucial de respecter leurs besoins actuels, comme protéger les terroirs villageois ou conclure des accords de gestion », a-t-il précisé.
Cette réorganisation des comités consultatifs marque une étape cruciale pour l’ANPN. L’objectif est de faire des parcs gabonais des modèles de gestion participative, où biodiversité, traditions et développement local coexistent harmonieusement.