AFRAA : le Gabon leader africain des surtaxes aériennes en 2024 !

Dans son rapport annuel publié le 1er juillet 2025, l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) a révélé que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale demeurent les régions les plus coûteuses du continent pour le transport aérien. En tête du classement des pays les plus surtaxés en Afrique, le Gabon se distingue avec un record de 297,70 USD par passager, suivi de près par la Sierra Leone et le Nigeria, rapporte newsaero.info.
D’après le site spécialisé, ces trois pays susmentionnés dominent également les coûts sur les vols régionaux, où les taxes appliquées sont souvent disproportionnées par rapport aux tarifs de base, représentant parfois jusqu’à 55 % du prix du billet. À titre de comparaison, les taxes en Europe et au Moyen-Orient sont environ deux fois moins élevées. Toute chose qui rend le transport aérien africain particulièrement onéreux. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’Afrique ne représente que 2,2 % du trafic aérien mondial.
Les passagers, grandes victimes de la surtaxe aérienne au Gabon !
Si le trafic aérien reste faible en Afrique, il n’en demeure pas moins que ses passagers subissent une charge fiscale parmi les plus lourdes au monde. Aussi, le rapport de l’AFRAA met en lumière l’impact de ces surtaxes sur l’accessibilité du transport aérien en Afrique, un continent où la connectivité reste un défi majeur. La multiplication des redevances, souvent opaques et mal alignées avec les normes internationales, freine le développement du secteur aérien et limite son rôle dans la croissance économique et l’intégration régionale.
L’Association des compagnies aériennes africaines appelle ainsi à une réforme fiscale urgente, en conformité avec les recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le but visé est de réduire les coûts pour les passagers et stimuler la compétitivité des compagnies aériennes africaines. Face à cette situation, les autorités gabonaises sont invitées à revoir leurs politiques fiscales pour favoriser une industrie aéronautique plus accessible. Une voie déjà en cours d’exploitation par Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Soulignons qu’une telle réforme pourrait non seulement alléger le fardeau financier des voyageurs, mais aussi renforcer la connectivité intra-africaine, essentielle pour le commerce. Que dire du pan touristique qui est une niche pourvoyeuse pour plusieurs économies voisines et le développement durable. Alors que le secteur aérien mondial se redresse progressivement, le Gabon doit saisir cette opportunité pour harmoniser ses pratiques et libérer son potentiel aérien. Doit-on rappeler qu’aucun secteur ne peut s’épanouir avec une asphyxie fiscale ?
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