Gabon : noyade à Port-Gentil, quid de la police des plages ?

Deux jeunes hommes âgés respectivement de 23 et 19 ans ont trouvé la mort le dimanche 19 octobre 2025 à la plage de la Sogara, après une partie de baignade qui a viré au cauchemar. Leurs corps sans vie ont été repêchés quelques heures plus tard, plongeant leurs familles dans le désarroi. Cette tragédie, devenue tristement courante, relance une question essentielle : où est passée la police des plages censée assurer la sécurité des baigneurs ? Comment expliquer qu’autant de jeunes puissent s’aventurer en eaux profondes sans encadrement ni surveillance ?
Que ce soit à Libreville ou à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, la dangerosité des eaux gabonaises est un fait connu de tous. Les courants marins y sont forts, imprévisibles et souvent meurtriers. Chaque année, des cas de noyades sont signalés, mais les mesures de prévention demeurent quasi inexistantes. L’absence d’une présence régulière de la police des plages laisse le champ libre à des comportements à risque : baignades sans surveillance, consommation d’alcool ou défis dangereux entre amis. Résultat, de jeunes vies s’éteignent brutalement, et c’est la consternation dans les familles et les quartiers concernés.
La police des plages toujours absente
Les cas de noyades remettent sur la table la question cruciale de la sécurité lors des baignades. Il convient de rappeler que la police des plages a pour mission de surveiller les zones côtières, prévenir les incidents et intervenir en cas de danger. Or, force est de constater que cette structure peine à remplir son rôle. À Port-Gentil comme à Libreville, il est rare de voir des patrouilles régulières ou des dispositifs de secours en place. Cette absence flagrante témoigne d’un manque de moyens, mais aussi d’un certain laxisme institutionnel.
L’absence de la police des plages est une faille grave à laquelle il devient urgent de remédier. Il n’est pas normal que des citoyens continuent de perdre la vie faute de surveillance et d’assistance rapide. En parallèle, il serait nécessaire de renforcer la sensibilisation du public aux gestes de premiers secours, encore trop méconnus. Une combinaison entre vigilance, présence policière et éducation pourrait permettre d’éviter bien des drames et redonner aux plages gabonaises leur caractère de détente, et non de désolation.
GMT TV