Gabon : Nadia Christelle Koye désignée directrice générale de la CNAMGS
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) traverse une période critique. En pleine tourmente, marquée par un conflit ouvert avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), l’organisme a accueilli ce samedi 4 janvier sa nouvelle directrice générale, Nadia Christelle Koye, rapporte Gabonreview. Désignée par le conseil d’administration, elle devra immédiatement s’atteler à désamorcer une crise qui paralyse l’accès aux médicaments pour des milliers d’assurés.
Une transition à marche forcée. L’arrivée de Nadia Christelle Koye intervient à la suite d’un appel à candidatures lancé en décembre dernier, marquant une rupture avec les méthodes de désignation traditionnelles. Ancienne vice-présidente du défunt Centre gabonais des élections (CGE), elle prend les rênes d’une structure alourdie par une dette colossale envers les pharmacies, estimée à plusieurs milliards de francs CFA. Cette situation a poussé le Sypharga à suspendre la dispensation des médicaments, aggravant une crise sociale et sanitaire qui pèse lourdement sur les Gabonais économiquement faibles.
Des défis immédiats et structurels à la CNAMGS
Lors de sa prise de fonction, le président du conseil d’administration a souligné que cette nomination se distingue de celles de ses prédécesseurs, certains ayant été suspendus pour mauvaise gestion. Désormais dotée d’un mandat de cinq ans, Nadia Christelle Koye n’aura toutefois aucun répit. Sa priorité sera de restaurer la confiance des parties prenantes, notamment en accélérant l’apurement des dettes, mais aussi en mettant en œuvre des réformes structurelles pour garantir la pérennité financière de la CNAMGS.
Une mission sous haute attente. La nouvelle directrice générale est attendue sur plusieurs fronts : modernisation du système de recouvrement, lutte contre la fraude sociale, et adoption de mesures rigoureuses pour maîtriser les dépenses de santé. Dans ce contexte tendu, la réussite de Nadia Christelle Koye pourrait bien déterminer l’avenir de la CNAMGS et, par extension, celui de la protection sociale au Gabon.
