Gabon : 20 Villages de l’Ogooué Ivindo édifiés sur la chasse écoresponsable

Au Gabon, la gestion durable des ressources naturelles est un enjeu crucial pour concilier la conservation de la biodiversité et le bien-être des communautés locales. C’est dans ce cadre qu’un projet nommé Gestion et gouvernance communautaire de la chasse (G2C2) a été mis en place, impliquant 20 villages de la province de l’Ogooué-Ivindo. Financé par l’Union européenne via le programme Ressac du CIFOR-ICRAF, ce projet vise à réguler la consommation et la commercialisation de la viande de brousse afin d’éviter la surexploitation.

C’est dans ce cadre qu’une mission de terrain a été organisée du 7 au 10 février 2025, rassemblant des acteurs clés incluant la Direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) et l’ONG NADA. L’équipe a visité des villages comme Ekobakoba, Massaha et Latta, sensibilisant les communautés à l’importance de ce projet pour préserver leur environnement.

Préserver les sites de chasse de la surexploitation

Il faut souligner que l’initiative G2C2 repose sur l’implication de paraécologistes locaux qui collectent des données. « Nous avons constaté que lorsque nous laissons un site sans chasse pendant au moins trois mois, les espèces reviennent. », a relevé Élie Bonaventure Sala, un paraécologiste de la région. Cette méthode a ouvert la voie à une extension de ces périodes de protection.

Au cours de cette mission un mini-atelier a été également organisé afin de sensibiliser les paraécologistes sur le  cadre juridique encadrant la chasse. Les résultats encourageants de ce projet montrent un engagement fort des autorités, avec une volonté de régulariser la pratique de la chasse pour assurer une durabilité dans la gestion de la faune. Selon le colonel Hervé Charles Ndume, cet effort vise à adapter la réglementation aux besoins des communautés tout en préservant la biodiversité.

Lancé en 2015, le projet G2C2 se veut inclusif et participatif. Il n’est plus question d’imposer de nouvelles techniques de conservation de la biodiversité à travers le respect des espèces intégralement ou partiellement protégées, mais plutôt de mettre à contribution les connaissances des communautés.