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Gabon : l’UOB, un centre névralgique du trafic de stupéfiants

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Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dressé un bilan accablant de la criminalité au Gabon. Parmi les points saillants de son intervention devant les députés de la Transition, le rôle stratégique de l’Université Omar Bongo (UOB) dans le trafic de stupéfiants. Selon le membre du gouvernement de la transition, le temple du savoir en serait le centre névralgique.

Malgré la destruction en 2019 du « bunker », un bâtiment inachevé servant de refuge aux trafiquants de drogue et situé à l’arrière de l’université, la vente de drogues se poursuivrait dans l’enceinte du campus. Cette zone, autrefois sanctuaire des malfrats, avait été rasée sous l’impulsion du Premier ministre de l’époque, Julien Nkoghe Bekale. Cependant, cette mesure n’a pas suffi à éradiquer un problème enraciné qui continue de ronger le temple du savoir.

L’UOB, épicentre du trafic de drogue

Lors de son allocution, Hermann Immongault a indiqué que les réseaux de trafic de stupéfiants au Gabon sont dirigés principalement par des ressortissants étrangers, notamment nigérians. Cependant, il a précisé que la majorité des acteurs impliqués sont des jeunes Gabonais de moins de 31 ans, souvent sans emploi, étudiants ou élèves.

En octobre dernier, un coup de filet mené par la Direction générale des recherches (DGR) à l’UOB a permis de démanteler un réseau opérant à l’intérieur de l’université. Le chef présumé, connu sous le prénom de Romain, a été appréhendé avec une vingtaine de bottes de chanvre indien et du matériel destiné à la préparation et à la vente de joints.

Par ailleurs, les conséquences de cette activité illicite ne se limitent pas au campus universitaire. Les habitants des quartiers voisins, entre autres Derrière l’Assemblée, Ancienne Sobraga, Boulevard et Derrière la prison, subissent également les répercussions de cette insécurité. Pire encore, l’UOB est entourée d’établissements scolaires parmi lesquels le Lycée d’application Nelson Mandela (LANM), exposant les jeunes à des influences nocives. Une situation qui nécessite une intensification des contrôles et des actions répressives tout en poursuivant les campagnes de sensibilisation pour protéger les jeunes et mettre fin à ces pratiques illicites.

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