Gabon : l’UDIS dénonce une marginalisation politique
L’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) a récemment dénoncé son exclusion des concertations politiques initiées par les autorités de transition après le référendum constitutionnel de novembre 2024. Dans une déclaration publiée le 13 décembre, le parti pointe une marginalisation orchestrée, malgré sa posture républicaine lors de ce scrutin. Cette mise à l’écart soulève des interrogations sur l’effectivité du dialogue inclusif prôné par le gouvernement.
Pour rappel, lors de son allocution du 4 décembre 2024, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait insisté sur « la nécessité de maintenir l’unité nationale ». « Il avait affirmé que le référendum, qu’il soit marqué par un « oui » ou un « non », ne devait pas diviser les Gabonais », a précisé Georges Boupenga, porte-parole de l’UDIS. Pourtant, malgré cette volonté affichée, l’UDIS, qui avait soutenu le « non » lors du vote, « n’a pas été convié aux discussions visant à définir les bases de la gouvernance future », a-t-il déploré.
Un contexte politique tendu
L’exclusion de l’UDIS intervient dans un climat politique marqué par des tensions croissantes. Rappelons qu’au lendemain du référendum, Gabon Media Time rapportait déjà des désaccords sur l’organisation des consultations post-électorales. Certains partis, notamment ceux opposés au « oui », dénonçaient un traitement inéquitable dans la prise en compte de leurs positions.
Pour l’UDIS, cette situation traduit une volonté de marginaliser les forces politiques dissidentes. Le parti questionne également si cette mise à l’écart est liée à l’affaire judiciaire impliquant son président, Hervé Patrick Opiangah, ou si elle reflète un rejet de ses idées sur la transition politique.
Appel à la transparence
Face à cette situation, l’UDIS réaffirme son engagement en faveur d’un État de droit et d’une gouvernance inclusive. Le parti exhorte les autorités à clarifier leurs intentions et à inclure toutes les forces politiques dans les processus de concertation. « Une démocratie ne peut se construire sur l’exclusion », a rappelé le porte-parole du parti, Georges Boupenga.
Alors que le Gabon s’engage dans une refonte de ses institutions, l’intégration de toutes les voix, y compris celles de l’UDIS, reste essentielle pour garantir une transition réussie et apaisée.