Gabon : Louise Pierrette Mvono prend les commandes de la Planification

Nommée ministre de la Planification et de la Prospective dans le premier gouvernement de la Ve République, Louise Pierrette Mvono a officiellement pris ses fonctions ce jeudi lors d’une cérémonie de passation de charges empreinte de solennité, au sein de son département ministériel. Elle succède à Alexandre Barro Chambrier, promu vice-président du gouvernement.
Une feuille de route présidentielle claire. Présidée par le Secrétaire général du gouvernement, Abdou Razzak Guy Kambogo, la cérémonie a permis de rappeler les attentes placées dans la nouvelle ministre, à qui il a été transmis « la feuille de route du Chef de l’État, définissant les grandes priorités à mettre en œuvre dans une dynamique de résultats concrets ». Dans une déclaration pleine de retenue, le ministre sortant a salué « l’expérience et la vision » de sa successeuse, convaincu qu’elles permettront d’« apporter un souffle neuf » à la stratégie de développement du pays.
Une ministre déterminée à incarner la rupture
Face à ses collaborateurs et à plusieurs cadres de l’administration, Louise Pierrette Mvono a affiché sa volonté d’agir avec méthode et exigence : « Je compte opérationnaliser la base de travail déjà en place afin d’obtenir des résultats visibles et durables. » Elle a insisté sur la nécessité d’« une mobilisation totale autour des priorités nationales » et d’une planification rigoureuse, à même de garantir l’atteinte des objectifs de développement du Gabon.
Un enjeu majeur pour la Ve République
Dans un contexte où le président Brice Clotaire Oligui Nguema a placé l’action publique et l’efficacité administrative au cœur de son projet de société, la Planification occupe une position stratégique pour assurer la cohérence des politiques publiques. La nomination de Louise Pierrette Mvono s’inscrit donc dans la volonté d’aligner la vision présidentielle sur une exécution rigoureuse, ancrée dans la réalité des territoires.
La nouvelle ministre sera particulièrement attendue sur la relance des indicateurs macroéconomiques, la territorialisation des politiques de développement, et la transparence dans la coordination des projets structurants. Son succès sera mesuré à l’aune de sa capacité à réformer en profondeur l’appareil de planification, dans un pays où l’inefficacité des politiques publiques a longtemps freiné la croissance.
GMT TV