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Gabon : l’intégration régionale, une nécessité pour éviter la crise

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L’intégration régionale est un enjeu stratégique pour le Gabon, qui, bien qu’économiquement stable, reste vulnérable aux chocs externes. Le FMI et la Banque mondiale soulignent que, pour faire face à ses défis économiques et éviter une crise à long terme, le Gabon doit renforcer sa coopération avec ses voisins au sein de la CEMAC et au-delà. Une intégration régionale plus poussée offrirait non seulement une meilleure résilience face aux fluctuations mondiales, mais aussi de nouvelles opportunités pour dynamiser l’économie locale.

La CEMAC, bien que dotée de mécanismes de coopération économiques, peine à atteindre son plein potentiel en raison de divergences économiques internes et de la faible interconnexion des marchés régionaux. Le Gabon, en tant que membre clé de cette organisation, a un rôle central à jouer pour renforcer la collaboration régionale et promouvoir une politique économique commune. Une intégration économique renforcée permettrait de mutualiser les ressources et d’atténuer les risques liés à l’endettement, tout en facilitant la circulation des biens et des services entre les pays membres.

Bien qu’une volonté, une nécessité

Par ailleurs, une coopération renforcée au sein de la CEMAC permettrait d’accélérer les projets d’infrastructures transfrontalières, essentiels pour stimuler la croissance dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie, et les transports. Une meilleure connectivité régionale faciliterait également l’accès aux marchés pour les entreprises gabonaises, stimulant ainsi la production locale et réduisant la dépendance aux importations. L’intégration des chaînes de valeur régionales pourrait aussi constituer un levier pour encourager les investissements étrangers directs (IDE).

Pour le Gabon, l’intégration régionale n’est pas seulement une opportunité économique, mais aussi une réponse stratégique aux défis de la gestion budgétaire et de la dette. Une collaboration accrue pourrait permettre de mutualiser les risques économiques et de développer des mécanismes de soutien en cas de crise. Par ailleurs, les pays de la CEMAC pourraient bénéficier d’une gestion coordonnée des politiques fiscales et monétaires, permettant de renforcer la stabilité régionale face aux fluctuations des marchés mondiaux.

L’intégration régionale est une nécessité pour le Gabon, et plus largement pour la CEMAC. Si cette coopération est correctement mise en œuvre, elle pourrait offrir au Gabon un levier puissant pour surmonter ses défis économiques et positionner la région comme un acteur clé sur la scène économique mondiale.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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