Gabon : les TM, ces cercueils roulants
La problématique des véhicules de transport de matériel et de déménagement en mauvais état technique, qui partagent la route avec des voitures de transports en commun, semble sans importance pour le gouvernement jusqu’à ce que survienne un drame. Comme ce fut le cas ce 19 juin 2024 à la hauteur du rond-point du PK12 où une camionnette chargée de sacs de ciment aurait perdu le contrôle et fait 3 morts nous rapporte le quotidien l’Union. Malgré l’urgence d’agir et de durcir le ton face à ces conducteurs imprudents, qui mettent leurs vies et celles des autres usagers en danger, cette problématique semble reléguée au second plan par les autorités.
Jusqu’à quand le manque de rigueur dans le secteur du transport continuera-t-il à ôter la vie des compatriotes ? C’est l’épineuse question que l’opinion se pose au regard de l’accident mortel qui s’est produit au PK12 qui aurait coûté la vie à 3 personnes et dans lequel une dame aurait perdu ses deux jambes. Ces images choquantes de la scène ont fait le tour de la toile, suscitant beaucoup de questionnements. Selon l’Union après investigation, un problème technique serait à l’origine du dérapage de la camionnette.
Les usagers de la route toujours en grand danger de mort!
Les accidents de la route sont légion dans notre pays, et le plus alarmant c’est l’indifférence du ministre des Transports, Loic Moudouma Ndinga qui coûte la vie à des êtres humains. Comment comprendre que des véhicules défectueux circulent en toute sérénité ? Le Capitaine de vaisseaux Loïc Moudouma Ndinga en sa qualité de ministre de tutelle connaît l’importance du contrôle technique des véhicules, mais étonnement, les défaillances des voitures ne cessent de favoriser la multiplication des sinistres sur nos routes. Qu’est ce qui expliquerait un tel manque de rigueur ?
Quand ce ne sont pas les poids lourds qui occasionnent les dégâts sur la route, ce sont ces camionnettes encore appelées TM qui font la pluie et le beau temps. Des véhicules qui très souvent présentes des obsolescences, mais ne sont pas interpellés sur la route ni par les policiers encore moins par les responsables de la sécurité routière, la grande question est comment ont-ils pu passer les contrôles techniques ? Lors du Dialogue national inclusif (DNI), les citoyens avaient souligné l’importance pour le gouvernement de prendre en compte la sécurité routière, ce n’est que la poudre de perlimpinpin qui leur a été servie.
Au lendemain de ce drame, aucune mesure répressive n’a été annoncée pour interpeller les conducteurs des véhicules défaillants, les poids lourds et les véhicules de transport de matériel et de déménagement continuent en toute impunité, leur course folle à la recherche de vies à oter dans la capitale. Et aux usagers de la route de vivre avec la peur au ventre quand ils ne finissent pas dans des cercueils, c’est véritablement l’essor vers l’extermination de la population.